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Ne t'inquiètes pas je n'ai pas rammener le rongeur... ft. Andreas

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J. Maxine Dumas
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J. Maxine Dumas

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Ne t'inquiètes pas je n'ai pas rammener le rongeur... ft. Andreas _
MessageSujet: Ne t'inquiètes pas je n'ai pas rammener le rongeur... ft. Andreas Ne t'inquiètes pas je n'ai pas rammener le rongeur... ft. Andreas EmptyJeu 24 Juin - 16:54

Ne t'inquiètes pas je n'ai pas rammener le rongeur... ft. Andreas 89e895767ae17dec02129ed6209a841520090427195820 Ne t'inquiètes pas je n'ai pas rammener le rongeur... ft. Andreas Dimitri_vankerkoven_017
Maxine & Andreas


Quelle nuit pourrie. Dire que pendant que son mari était entrain de dormir dans une somptueuse suite, Maxine devait se défaire d'un canapé lit entrain de grincer à chaque mouvement, et qui faisait souffrir ses pauvres vertèbres. Son oreiller était loin d'être confortable et la lueur de la lune pénétrait dans sa cellule – comme les propriétaires disaient ça si bien – ce qui donnait un zeste de lumière en plus. Combien de temps mettrait-elle à s'endormir et s'envoler aux pays des songes? Un pauvre réveil lui indiquait l'heure, deux heures du matin, c'était impossible. Dire qu'elle devait se lever aux alentours de six heures, tout ça pour tout préparer avant que les vacanciers se lèvent. Et ses vacances à elle? On n'y avait même pas penser! C'était cruel, et ça ce n'était pas étonnant de la part d'Andreas, il avait mal digéré leur rupture, et maintenant il prenait sans doute un pied de fou à se venger. La vengeance est un plat qui se mange froid, Maxine le savait, mais elle ne resterait pas les bras croisés. Après tout, ce n'était pas de sa faute si elle avait quitté l'Argentine du jour au lendemain, qu'il se plaigne à son père. Alors qu'elle se retournait pour trouver une position plus confortable sur le canapé-lit, elle tomba tête la première sur le sol dans un bruit sonore. Là c'était trop... Se relevant elle se massa un instant la tête en faisant une grimace, oh non, ce soir elle ne dormirait pas ici.

Elle prit un gilet assez long, un gilet pourri tout délavé et tout dépravé qu'on lui avait donné à la place de ses vêtements hautes coutures. Enfilant des chaussures loin d'être confortable, elle claqua la porte de sa cellule avant de prendre la direction du jardin. Il allait lui payer, elle était fatiguée du décalage horaire et il lui faisait dormir dans … « ça »? non, il était hors de question qu'elle dorme dans un trou pareil, en plus quelques heures auparavant, elle avait vu une souris se balader et n'avait pas hurler de peur de faire un cinéma. Une souris! Non mais manquait plus que ça, sans doute que cela déclencherait un rire sarcastique chez son ex petit ami, mais elle voulait dormir dans une endroit douiller et non sur des lattes qui risquaient de lâcher à tout moment. Maxine l'avait aperçu une seule fois depuis son arrivée, c'était justement quand on lui avait dit d'aller avec les employées, à croire que c'était à la limite d'un tri. Elle avait croisé le regard d'Andreas qui lui, avait préféré de ne pas la regarder trop longtemps. Quoi? Il avait peur de souffrir? Et elle alors? Elle souffrait atrocement depuis son arrivée avec ces lattes qui lui rentraient dans le dos!

La jeune femme traversa tout le parc pour se rendre en direction des villas des propriétaires, en quelques heures elle avait déjà sillonné beaucoup de petits détails dans le paysage. Elle espérait de tout cœur qu'elle ne croise pas la grande patronne, elle était tyrannique cette femme, c'était terrible! Ainsi, avançant à pas de loup, Maxine atteint rapidement les villas, maintenant c'était la question laquelle était celle d'Andreas? Elle avait juste oublié ce détail. Tant pis, si elle tombait sur quelqu'un elle pourrait toujours jouer la carte du somnambulisme. Passant devant quelques villas, elle s'arrêta à la numéro trois, de toute façon fallait bien tenter. Frappant quelques coups, même, tambourinant à la porte, elle attendit qu'un des propriétaires ouvre la porte, il entendrait parler du pays assez rapidement. Coup de chance, elle vit le visage endormi d'Andreas apparaître devant elle après que la porte fût ouverte. Évidemment, la demoiselle ne le laissa pas articuler un mot et le poussa à l'intérieur avant de rentrer à son tour.

« Oui oui je sais, qu'est ce que tu fais là? Tu devais pas être dans ta cellule pourrie à dormir? Figure toi que non! C'est de la torture! J'ai super mal au dos, j'ai une souris qui se balade et je ne compte pas dormir là-bas, donc je me suis dit... Allons voir Andreas, il me prêtera bien son lit! »
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MessageSujet: Re: Ne t'inquiètes pas je n'ai pas rammener le rongeur... ft. Andreas Ne t'inquiètes pas je n'ai pas rammener le rongeur... ft. Andreas EmptyJeu 24 Juin - 20:02

    Wah… Nan, attendez, qu’est-ce que je foutais là ? Le pays des fées, mais c’était quoi encore cette connerie ! D’ailleurs pourquoi je rêvais de fées, moi ? Et pourquoi je savais que je rêvais de fées, mais… Mais… Et voilà que je croisais une porte, maintenant ! Et quelqu’un frappait et ça m’énervait, alors je mis la main sur la poignée pour ouvrir et : « AAAAAAAAAH. » Réveil en panique, le cœur battant la chamade, je tentai tant bien que mal de récupérer un rythme de respiration décent. Je passai la main dans mes cheveux et souris, attendri par Major GoldFish roulé en boule sur mes genoux. Rien ne pouvait le perturber pendant qu’il dormait, celui-là ! Je sursautai à nouveau en constatant que quelqu’un était bel et bien en train de s’exciter sur ma pauvre porte d’entrée. Je me demandai si cette personne avait entendu parler d’une invention très utile qui s’appelait la sonnette. Bon sang. Je jetai un coup d’œil sur mon réveille-matin. Les chiffres lumineux se mélangeaient dans mon crâne encore en plein brouillard, mais je compris vite qu’il n’était pas l’heure de venir déranger les gens chez eux. Mmh. Je sortais ma hache ou pas ? Au cas où je tomberais sur Jack L’éventreur… Je pris délicatement mon chat dans les bras pour le déposer sur l’oreiller à côté du mien, lui flattant sa petite tête noire au passage. Un doux ronronnement s’échappa de mon félin préféré, tandis que le tapé dehors en était toujours à vouloir défoncer ma porte. La hache n’était peut-être pas une si mauvaise idée. N’aimant pas les impatients, j’allai d’abord me chercher un verre de lait dans ma cuisine, traînant pour me le servir et avalant une gorgée avant de me diriger vers mon entrée. Je défis le verrou, entrebâillai la porte en réprimant… bah un bâillement justement.

    Je ne saisis pas la moitié du flot de paroles qui vint m’assaillir alors. Tout ce que j’avais compris, c’est que c’était cette chère Maxine qui avait le culot de se présenter chez moi pour que je lui prête mon lit. Elle pouvait aller brouter de l’herbe dans le champ voisin que je ne la laisserais probablement pas pénétrer dans mon jardin secret. Pour une raison que j’ignore, le contenu au lactose de mon verre se retrouva dans sa figure et sur ses vêtements. Je le déposai ensuite sur le guéridon qui servait de vide-poche et retournai me coucher sans fermer derrière moi. Dieu que j’avais bon cœur pour un maniaco-dépressif brutalement tiré de ses songes en pleine nuit. Je traversai le couloir et m’arrêtai au salon pour voir où était mon lapin. Comme toujours, il avait élu domicile sur le sofa rouge en velours. Captain WildCarrot avait des goûts de luxe, que voulez-vous. D’humeur massacrante, je fis volte-face à mon ex petite amie et me rapprochai d’elle pour lui annoncer sur un ton narquois : « Je te préviens, dans cette maison, tu dors par terre, c’est tout ce que tu mérites. T’as qu’à prendre les rideaux si t’as besoin d’une couverture. Je te préviens, tu touches à un seul poil de mes animaux pour les déplacer, ce ne sera plus une épreuve un peu dure que tu vivras ici, mais l’Enfer. » Je m’éloignai à nouveau d’elle, être à moins d’un mètre de cette femme me révulsait. Je pris à droite, direction cuisine. Farfouillant dans ma kyrielle de médicaments, je ne parvenais pas à mettre la main sur mes anxiolytiques. Sans eux, je pouvais rapidement devenir violent, surtout quand j’étais aussi tendu. La colère était enfouie tout au fond de moi, mais un seul mot de sa port la ferait sans doute surgir comme une bête féroce. Je m’accrochai au marbre du plan de travail pour me contenir. Je tremblais presque. « C’est pas bon, pas bon, pas bien… Je fais quoi… Où sont-elles ces put**** de pilules. »

    Il ne fallait pas qu’elle sache. Il ne fallait pas qu’elle découvre ce que j’essayais de cacher à tout le monde, sauf à Amo. Elle ne devait pas savoir dans quel état son départ m’avait fichu. Parce que ça voudrait dire qu’elle avait gagné, que j’avais été atteint au plus profond de mon âme, bref, c’était la honte. C’était pas non plus une super technique de drague – Pour toi, chérie, je suis tombé en dépression et je ne pourrais plus jamais vivre sans avaler cinq médocs différents chaque jour –, il me semble que n’importe quelle demoiselle censée aurait fui dans la seconde qui suivait. Ne pouvant retrouver ce dont j’avais besoin, j’envoyais valdinguer toutes les boîtes aux noms insensés sur le carrelage, me laissant glisser contre les armoires, je fus vite assis sur le sol, respirant profondément, tentant le yoga pour ne pas commettre de meurtre. On ne sait jamais… Je me relevai alors, et, très sèchement, lui déclarai : « Va-t-en. Je veux pas de toi ici. Après tout, qu’est-ce que ça peut me faire que tu aies mal au dos, tu peux m’expliquer ? »

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MessageSujet: Re: Ne t'inquiètes pas je n'ai pas rammener le rongeur... ft. Andreas Ne t'inquiètes pas je n'ai pas rammener le rongeur... ft. Andreas EmptyVen 25 Juin - 12:20

Je ne savais pas ce qui était pire. Vivre avec un rongeur le temps d'une nuit – puisque le lendemain je l'aurais sans doute tuer après avoir trouver une tapette à souris quelque part – ou bien me retrouver face à face avec mon ex petit ami. Il m'en voulait, cela se voyait directement dans son regard, pourtant, je ne me volais pas la face, et je ne me laisserais pas marcher sur les pieds. Je voulais lui dire haut et fort ce que je pensais de toute cette connerie, à savoir de dormir dans une pièce si petite que je me croyais dans une cage – sans doute pour cela qu'ils avaient appelé cela cellule – il manquait plus qu'une carotte où quelques graines et je me considérerais comme un véritable lapin! Je ne pensais pas avoir un accueil aussi... humide. A peine avais-je tourné mon visage vers lui que je reçu un verre de lait en pleine figure. C'était frais, c'était ça le point positif. Je passais une main sur mon visage, pour enlever le surplus du liquide blanc avant de faire un sourire en coin. « Vous m'aviez confisqué toutes mes crèmes et produis de beauté, je ne peux que te remercier pour le lait, au moins j'aurais ma peau toute douce à présent. » J'enlevais les dernières gouttes de lait qui circulaient sur la peau de mon visage, avant de faire quelques pas dans le salon de la villa d'Andreas.

Je continuais mes quelques pas, avant de revoir la silhouette de mon ex petit ami en face de moi, qui regardait... un lapin? Alors ici aussi, il y avait des rongeurs? Entre choisir un lapin ou une souris, je préfère largement le lapin, c'est plus joli. Il se rapprocha de moi, me regarda avec un air narquois... Et il pensait m'intimider? Je ne pus m'empêcher de rouler des yeux quand il me déclara que tout ce que je méritais était dormir sur le sol. Si je voulais dormir sur le carrelage, je serais restée tout simplement dans ma cellule! L'enfer? Ici. Mouai, tu parles, il pouvait très bien essayer de lui faire peur, je ne pus m'empêcher de rire légèrement en regardant la tête qu'Andreas faisait, il mettait réellement tout son cœur pour essayer de mettre un peu d'angoisse dans ses paroles. « Pourquoi je voudrais toucher à tes trucs à poils? Si je voulais dormir sur le carrelage je ne serais pas venu, je serais restée dans la cellule pourrie que tu m'as gentillement donné. Tu peux bien me faire une place dans ton lit! Tu vas pas en mourir! » Il avait quitté la pièce précipitamment, à croire qu'enfin de compte, c'était moi qui lui faisait peur. Je passais à peu près partout dans la villa pour voir comment il avait emménagé cela, il fallait l'avouer, il avait bon goût. Je constatais que le chat passait près de moi et je ne pus s'empêcher de frémir, j'y étais allergique depuis plusieurs années à présent, et je devais m'en débarrasser au plus vite si je ne voulais pas avoir une crise d'asthme... « Pssst, dégage, dégage! » Murmurais-je, en essayant de se défaire de ce chat qui n'arrêtait pas de se frotter contre moi.

A mes pieds, une boîte venait de glisser, et je la pris dans ma main. Pourquoi il cherchait des cachets? Des somnifères peut-être? Je lu le nom des cachets contenant dans cette boîte avant de rigoler légèrement. « Tu as des problèmes de constipation mon chéri? » Fis-je en articulant le dernier mot. Je ne cherchais pas à mourir loin de là, je voulais juste le taquiner comme j'avais eu si l'habitude de faire quand on était ensemble. Je jeta d'un air blasé la boite de médicaments sur la table de salon près du canapé avant d'éternuer trois fois de suite. Saleté de chat. On pouvait pas le mettre à la porte? Sans doute que si je faisais cet acte, je me ferais littéralement tuer par Andreas. Après tout, il l'avait bien mentionner, si je touchais à un seul poil de ses animaux j'allais vivre un enfer. Andreas vint s'asseoir en tailleur au beau milieu du salon comme pour se mettre au yoga. J'arquais un sourcil avant de faire, une nouvelle fois, une remarque stupide. « Tu te crois bouddhiste? » Fis-je avant de reprendre. « Oh quel accueil chaleureux! C'est incroyable on nous dit nous, employés, d'être agréable mais alors les propriétaires on le droit d'être désagréable? Faudrait que j'aille dire ça à la grande patronne qu'un propriétaire me martyrise. C'est dingue ce que tu es attentionné... » Dis-je en murmurant la fin avant de croiser son regard. « A croire qu'enfaite, je n'ai jamais compté à tes yeux. »
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MessageSujet: Re: Ne t'inquiètes pas je n'ai pas rammener le rongeur... ft. Andreas Ne t'inquiètes pas je n'ai pas rammener le rongeur... ft. Andreas EmptyVen 25 Juin - 16:40

    Celle-là, je vous jure. Elle se prendrait un poing dans son visage de poupée qu’elle ne comprendrait toujours pas le message. J’étais dangereux. Je le savais, elle l’ignorait. J’aurais très bien pu lui envoyer des objets plus coupants ou plus contondants qu’un liquide. J’aurais pu la rendre aveugle ou même la tuer en lui jetant un cale-livre à la tête. La nuit ayant des effets négatifs sur mon moral, et sans médicaments dans les parages, le risque était multiplié par dix. Et avec mon ex petite amie en face de moi, par cent. Je ne digérais pas la façon dont elle surnommait mes animaux de compagnie : de vulgaires trucs à poils. Ils étaient loin de n’être que ça. Et quoiqu’elle en pense, ils valaient bien plus qu’elle. Les êtres humains étaient synonymes de problèmes à mes yeux. Même un tigre affamé m’inspirerait plus de confiance et me paraitrait inoffensif à côté de cette folle qui se ramenait comme une fleur et s’imaginait que j’allais lui faire une place dans mon lit. Mais qu’elle aille dormir dans son trou et qu’elle me laisse tranquille ! Sa répartie m’agaçait, elle ne pouvait pas saisir que j’essayais de la protéger de moi, non ? Idiote ! Cherchant mes médicaments, je l’entendis parler impoliment à mon chat… Un sourire sadique se traça sur mes lèvres en me rappelant qu’elle avait, du plus loin que je m’en souvienne, toujours été allergique à ces adorables petits félins. Malheureusement, le fait de ne pas retrouver mes anxiolytiques me mit en rage et je foutus un beau bordel dans ma pharmacie. C’était quoi cette vanne de gamine sur la constipation ? « C’est ça, moque-toi d’un séropositif ! » lâchai-je sérieusement, moi-même honteux de plaisanter avec ça. J’avais juste envie de la faire culpabiliser à mort.

    Ses piques ne m’atteignaient pas. J’étais bien trop concentré sur ma sérénité et plénitude intérieure pour y prêter ne serait-ce qu’une once d’attention. Je la priai alors de quitter ma maison – bon, peut-être pas très aimablement, mais c’était tout ce qu’elle méritait de ma part. Elle croyait quoi, franchement ? Que j’allais sauter de joie, la serrer dans mes bras et lui dire que l’on pouvait devenir ami ? Ou même tenter de reconquérir son cœur ? Mais elle se fichait le doigt dans l’œil, là ! Qu’est-ce qu’elle avait dit la seconde d’avant ? Avais-je bien capté ce qu’elle venait de murmurer ? Une lampe se fracassa sur le sol. Parfait pour me calmer. « Je crois que Mademoiselle Ferreira approuvera tout à fait ce comportement étant donné que tu n’es qu’une sale petite gosse de riche qui ne sait que se plaindre d’un canapé-lit sans se soucier des gens qui vivent dans la saleté et dorment à même le sol toute l’année ! » Mes mots lui sembleraient hypocrites. J’avais moi-même des parents aux revenus astronomiques et n’avais jamais manqué de rien. A la différence près que je n’avais pas profité de cet argent pour m’acheter des vêtements hors de prix, que la quasi totalité de l’argent que me confiait mon père partait pour le Brésil et sinon, pour cette résidence qui accueillait des gens modestes. A la place de cette charmante petite maison, j’aurais pu avoir une immense villa au bord de la mer. Je n’étais pas une de ces célébrités qui allaient aux œuvres caritatives pour me donner bonne conscience. J’étais allé sur le terrain. J’avais vu. Bien sûr, dans mon état, ce n’était plus très conseillé. Je vis mon chat galoper dans le couloir et le sifflai. Il trottina vers moi, de la manière la plus mignonne qui soit, et il me sauta dans les bras. Je souriais en le dorlotant, elle ne pourrait pas rester ici avec lui dans les environs. « Ecoute, tu m’en vois navré mais cette adorable peluche dort chaque nuit avec moi. Mes draps sont donc couverts de ses poils. Tu veux vraiment que je t’emmène à l’hôpital ? » Je libérai Major GoldFish qui prit instantanément la direction de la chambre. Qu’il était rusé, ce chat !

    « Quant au fait que tu n’aies jamais compté pour moi, je crois que tu n’es pas assez stupide pour réellement le penser. Du moins, je l’espère, parce que sinon, ça voudrait dire que je suis tombé amoureux d’une conne même pas capable de voir que quelqu’un l’aime ! » articulai-je d’un ton glacial. « Je t’ai aimée, Maxine. Mais je peux t’assurer que je ne ferais pas deux fois la même erreur. » Je me dirigeai alors vers le sofa et en retirai mon lapin, caressant légèrement son pelage roux et blanc pour qu’il ne stresse pas. Ces petites bêtes étaient réputées pour avoir un cœur fragile. « Je le prends avec moi. Le sofa te suffira ou faut-il que je te fasse livrer le lit de Louis XIV ? »

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MessageSujet: Re: Ne t'inquiètes pas je n'ai pas rammener le rongeur... ft. Andreas Ne t'inquiètes pas je n'ai pas rammener le rongeur... ft. Andreas EmptyVen 25 Juin - 19:04

On était peut-être trop différent. C'était ce que je pensais à cet instant précis, pourtant, ce n'était pas un rêve. Je n'avais pas rêvé que l'on avait vécu une relation passionné et aimante pendant presque un an. Je l'avais aimé, mon cœur n'avait battu pratiquement que pour lui, j'avais adoré ses sourires qu'il m'adressait. J'avais adoré qu'il me prenne dans ses bras. J'avais adoré plongé mon regard dans le sien. En pensant à tout ça, je me sentais honte, et d'un seule geste, je me recroquevilla légèrement en mettant mes mains sur mes bras, comme un geste de honte et de protection. Je voulais détendre l'atmosphère, peut-être même repartir sur des bases afin qu'on construise quelque chose entre nous, même si cela ne serait pas de l'amour. Après tout, j'étais mariée, il était tout simplement hors de question que j'ai une relation extra-conjugale même si avec mon mari on ne s'entendait pas forcément sur tout les points. Je voulais rire, sourire, mais lui, à croire qu'il avait construit un mur pour se protéger de moi. Je n'étais pas une vipère, je n'avais qu'une carapace pour me protéger, bien que l'on me considérais sans cesse comme une gamine pourrie gâtée jusqu'à la moelle qui n'avait dieu que pour les chaussures et les vêtements. Bon d'accord, le dernier point c'était vrai. Je ne cillais pas à ce qui me déclarais, tout bonnement je n'y croyais pas. « Tu mens. » J'avais pratiquement hurlé ces deux mots avant de reprendre simplement. « Si tu l'étais je le savais, tu dis n'importe quoi et à ta place j'aurais honte de rire sur des sujets pareils! »

Une lampe se fracassa sur le sol, je ne pus m'empêcher de sursauter légèrement, on se croyait dans un film dramatique si l'ambiance continuait à prendre cette tournure. Sale petite gosse de riche? J'avais du mal à avaler cette pilule, il osait me dire ça, alors que lui aussi venait d'une famille assez aisée? C'était quoi cette connerie? Je me pinçais mes lèvres, pour ravaler la colère qui avait monté d'un cran. Un scandale n'était pas propice, il pourrait s'en servir contre moi et j'aurais que des ennuis par la suite. « C'est toi qui me dit ça? Tu dors dans un lit tout confort, tu as une maison rien que pour toi tout seul et moi j'ai une pauvre cellule avec un canapé lit et des souris? Tu veux qu'on échange peut-être? Je vis dans le luxe à la base, ça je le nie pas, mais tu n'as en aucun cas le droit de me traiter de sale gosse de riche alors que tu vis pareil que moi espèce de... » Je ne finis même pas ma phrase, je soupira avant de passer une main dans mes cheveux pour me calmer, il ne fallait pas s'énerver, il ne fallait pas faire une crise devant lui, après tout pourquoi se donner en spectacle? Je marchais quelques pas, je n'arrivais jamais à rester en place plusieurs minutes. Il prit son chat, et ça, c'était un peu mon point faible. Je sentais mon nez me piquer, et bientôt cela ne serait plus qu'éternuement à répétition, voir une crise d'asthme en perspective. « Normalement ce n'est pas conseillé de dormir avec des animaux... Après tout tu fais ce que tu veux. Ca te ferait plaisir de me voir à l'hôpital je pense... » Fis-je en le regardant droit dans les yeux.

En effet, je ne le pensais pas, mais vu comment il me parlait à cet instant précis, c'était loin d'être amical ou même amoureux, il me haïssait cela se traduisait juste par un regard. Je restais silencieuse, je ne savais pas si je devais en pleurer ou en rire, ainsi je ne dévoilais aucun sentiment, bien que cela me faisait mal au plus profond de moi. Par un geste protecteur pour ma propre personne, je passais une main rapide sur mon cou en effleurant un pendentif – ça au moins, on me l'avait pas enlevé. « Pour toi c'était une erreur? Même tout ce qu'on a vécu? Notre premier soir en dansant le tango argentin, tu l'as détesté? Les petits déjeuners qu'on prenait ensemble, aussi? » Je laissa un léger silence, avant de reprendre dans ma langue natale, le français. « Tu n'es qu'un pauvre idiot. » Je ne savais pas s'il savait ce que cela voulait dire, s'il le savait, tant pis. Il avait dit sa dernière question sur un ton sarcastique je le savais pertinemment, cela se ressentait dans le ton de sa voix. Je repris alors la parole en espagnol, langue que je maitrisais parfaitement. « Ne t'inquiètes pas, je n'ai pas l'habitude de demander des choses trop aisés. » Finis-je d'un ton cassant, ne bougeant toujours pas.
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MessageSujet: Re: Ne t'inquiètes pas je n'ai pas rammener le rongeur... ft. Andreas Ne t'inquiètes pas je n'ai pas rammener le rongeur... ft. Andreas EmptyVen 25 Juin - 21:15

    « Maxine, tu peux m’expliquer pourquoi j’aurais dévalisé la pharmacie si je n’étais pas malade ? Qu’à cela ne tienne, pense ce que tu veux. Je n’ai pas envie de ta pitié, de toute façon. » J’avais juste besoin d’avoir le dernier mot. C’était la vérité, après tout. J’étais malade, j’avais un putain de problème au cerveau qui me détruisait au jour le jour. Si je n’étais pas parti pour mourir dans deux ans, je finirais comme un légume au fil de mes dépressions nerveuses. Mmh. Heureusement que je n’aimais pas cette lampe, il aurait suffi que j’entre dans une phase de déprime et je me serais mis à pleurer toutes les larmes de mon corps. J’adorais ce qu’elle prétendait, pauvre chérie, je vivais dans son luxe à elle. Bah dis, je la voyais plus riche que ça ! Son papounet n’était pas acteur alors ? « Sache que cette maison équivaut au revenu moyen d’un jeune adulte. Je ne l’ai pas achetée ni décorée avec l’argent de mon père. Tout ce qui est ici, je me le suis payé moi-même, avec l’argent que j’ai gagné de mes mains. Je doute que tu vives dans quelque chose d’aussi simple, chérie. J’ai vécu un mois à dormir par terre avec quatre autres enfants et plusieurs années dans un appartement délabré, je crois que j’ai mérité une pause, non ? » Elle était à bout après une seule nuit passée ici, ou quoi ? Moi qui la croyais plus forte que ça, j’étais franchement déçu. Un léger rire m’échappa à son histoire d’animaux. Bien sûr que ce n’était pas conseillé, ça transportait plein de bactéries partout, mais bon, mon psychiatre me les avait recommandés pour me focaliser sur une activité saine. Les avoir près de moi me permettrait de ne pas devenir fou quand je la découvrirais chez moi le lendemain matin. Mon lapin et mon chat me tenaient totalement à cœur. De plus, lorsque je menaçais de me morfondre dans mon lit toute une journée, mon Major me rappelait direct à l’ordre à l’heure du déjeuner. « Et bien tu penses mal, que veux-tu que je te dise. » soufflai-je, exaspéré.

    Ce n’était pas parce que je la détestais de tout mon être que j’allais lui souhaiter de se faire écraser par un camion ou de se faire bouffer par des piranhas… Bah oui, y’a un crétin célèbre qui a dit d’aimer ses ennemis, non ? Une erreur… Toute histoire d’amour était devenue une erreur à mes yeux, je n’étais plus digne d’aimer quiconque parce que je n’avais pas réussi à la garder. Après tout, il fallait que je me rende à l’évidence, si elle n’avait pas pris la première fusée pour Jupiter, elle l’aurait quand même fait un jour ou l’autre. M’avait-elle au moins aimée, elle ? Je ne m’en souvenais même plus tellement j’avais souffert de son départ. Tout ce que je savais, c’est que je n’avais plus aimé quelqu’un comme ça depuis. La seule personne qui m’était restée, c’était Amedeo. Je n’avais plus que lui pour me ramasser, je n’avais plus qu’une chance, si je le perdais lui, j’étais mort. Peut-être pas physiquement, mais mentalement bien. « Arrête d’extrapoler, disons que c’était une erreur séduisante et qui en valait la peine. Quoiqu’en fin de compte, je n’en suis plus si sûr que ça. » Ouais, parce que, bon, ça me coûtait pas mal sur ma vie, quoi : médicaments pour l’éternité, séances de psy, pas de surmenage, pas de nuit blanche, je ne devais rien faire qui pourrait me contrarier, c’est-à-dire que j’étais privé d’à peu près tout ce que j’aime, donc. Elle m’insulta dans sa langue natale, ce qui eut pour effet de me laisser de marbre, j’étais bien trop occupé à cajoler Captain WildCarrot et puis, autant lui faire plaisir et faire comme si je n’avais pas compris. Elle avait dû oublier à quel point le français et l’espagnol se ressemblaient.

    Comment pouvais-je être aussi gentil ? Ce devait être parce que je n’avais qu’un désir, pouvoir dormir en paix. Sans doute que si je la jetais dehors en employant les grands moyens, elle tenterait de défoncer ma porte. En plus, je n’étais pas certain que sofa soit super confortable pour piquer un somme. Je m’y étais déjà assoupi, mais pas très longtemps. Le seul indice que j’avais sur sa qualité, c’était que c’était l’endroit préféré de mon lapin d’amour pour roupiller. « Ouais, ben euh, bonne nuit. » Je m’enfuis avec ma boule de poils dans ma chambre et le déposai dans sa petite cage. Je voyais déjà qu’il râlait. Et cela me chagrinait trop. « T’inquiète pas, Captain WildCarrot, demain, elle sera plus là. » le rassurai-je tendrement. Je m’allongeai donc sur mon lit, grattant mon chat qui m’avait rejoint derrière les oreilles. La situation me semblait bizarrement bizarre.

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Ne t'inquiètes pas je n'ai pas rammener le rongeur... ft. Andreas _
MessageSujet: Re: Ne t'inquiètes pas je n'ai pas rammener le rongeur... ft. Andreas Ne t'inquiètes pas je n'ai pas rammener le rongeur... ft. Andreas EmptySam 26 Juin - 12:45

« De toute façon je n'ai pas pitié puisque ce que tu dis est complètement absurde. » Fis-je en ramassant quelques boîtes avant de les laisser tomber sur la petite table de salon en énumérant ce que chacune était. « Doliprane, pastille pour la gorge, Pneumorel, c'est loin d'être les médicaments pour les séropositifs. Tu devrais avoir honte de mentir sur ça, à ta place je me terrais dans un trou de souris. » Je déclarais ceci en laissant tomber la dernière boîte de médicaments sur la table en bois, en le regardant. Ce mensonge me dégoutait tout simplement, comment pouvait-on faire de l'humour sur un sujet aussi sérieux alors que certains, atteints de cette maladie, étaient surement en train de mourir quelque part dans le monde? Certes, j'étais riche, mais mon cœur n'était pas fait de pierre, j'avais une once de sentiment. Dire qu'auparavant on avait été si proche, et que maintenant, il essayait par tout le moyens de me mettre un couteau en plein cœur, je ne savais pas comment je devais le prendre. Mal? Peut-être. Bien? Pourquoi? Je restais de marbre, tandis que mes mains tenaient toujours mes bras, comme si j'étais honteuse, alors que je ne devais pas l'être. « Tu insinues quoi? Que tout ce que j'ai équivaut à l'argent de mon père? Que je vais le voir à chaque fois pour lui dire: Papa je veux des chaussures tu me passes ta carte de crédit? Je n'aime pas tes insinuations Andreas ou devrais-je dire plutôt Francisco puisque maintenant je n'ai sans doute plus le privilège de t'appeler comme tu aimes qu'on t'appelle. Après tout je ne dois être plus qu'une mauvaise herbe dans ton petit jardin secret. » Je ne le reconnaissais plus. Celui qui se tenait devant moi, n'était pas le jeune homme que j'avais connu six ans auparavant. Ainsi, je ne préférais pas répondre à sa dernière phrase, je préférais me laisser prendre par un mutisme.

Je ne rétorquais plus rien, je préférais le laisser dire ce qu'il avait sur le cœur, sans doute l'avais-je mérité. Il ne savait pas que c'était mon père qui m'avait forcé à partir, que j'avais souffert de ce départ. J'avais tellement souffert, que je n'avais pas répondu aux coups de fils d'Andreas, à quoi bon? Une relation alors qu'un océan et un hémisphère nous séparait, était-elle possible? Je n'en savais rien, peut-être aurais-je du laisser le destin décidé pour nous, au lieu de mon père. Mon mutisme pouvait sans doute faire peur, mais après tout que pouvais-je donc rétorquer? J'aurais préféré enfin de compte dormir avec la souris dans ma cellule, je ne savais pas ce qui m'avait pris de venir ici, comme s'il m'aurait accueilli à bras ouverts, je me mettais le doigt dans l'œil. Partir d'un coup, en claquant la porte serait signe de victoire pour lui, je ne pouvais pas lui laisser cette opportunité, autant faire comme si cela ne m'atteignait pas. Pour ça, je devais absolument sortir quelques mots de ma bouche, mais j'avais beau chercher dans ma tête, je ne trouvais strictement rien à déclarer, à croire que mon cerveau était 'out'. « Tu penses ce que tu veux, après tout, chacun à son avis sur la question. » C'était tout ce que j'avais à dire, il fallait croire. Qu'est ce que je pouvais rétorquer? Ce n'était pas la peine de faire une dissertation dessus, cela n'effacerait rien du passé. Je préférais ne pas m'attarder, quand il me dit bonne nuit, je ne répondis pas préférant me laisser tomber sur le sofa. Cette situation était étrange certes, mais sans doute, pourrais-je me reposer.

Quelle heure était-il? Je commençais à ressentir un manque d'air alors que ma respiration commençait à être de plus en plus saccadée. Je savais que c'était ce saleté de chat, et ses poils qui étaient partout. Je me levais difficilement du canapé, il fallait en priorité que j'aille dans la salle de bains, me mettre un peu d'eau sur le visage et puis prendre mon inhalateur dans ma poche. Marchant à petits pas, je cherchais la salle de bains avec difficulté, je me sentais de moins en moins bien, j'avais du mal à respirer, tout ce que je voulais c'était de trouver cette foutue salle d'eau. Après deux portes, je la trouvais enfin, je m'approchais de l'évier, posant mes mains dessus en essayant de me concentrer pour reprendre ma respiration, en vain, je la sentais de plus en plus saccadée. Mon inhalateur, il me fallait de suite, sinon la crise allait être violente. Tâtonnant dans ma poche de mon short, je me sentis de plus en plus mal, pourtant je le touchais des bouts des doigts. Je me laissa tomber sur le carrelage, emportant avec moi quelques objets près du lavabo qui tombait dans un fracas assourdissant. Mes bronches me faisait horriblement souffrir, j'avais l'impression d'étouffer. Les yeux fermés, mes larmes coulaient, la douleur physique était insoutenable, en plus de celle morale. Alors que j'avais l'inhalateur dans ma main, il tomba sur le carrelage, je ne sentais plus mes muscles c'était de plus en plus angoissant. J'avais les yeux clos, toujours, et j'entendais la voix de mon père par le passé, la douleur morale allait être plus forte je la ressentais.

« Maxine tu pourrais au moins parler. » C'était à Paris, six ans auparavant, deux semaines après être rentrée. J'avais rendu visite avec ma mère qui m'avait annoncé qu'elle allait se marier avec son gigolo, et je n'avais pas revu Andreas depuis. Je ne mangeais pratiquement rien, en ce diner, je restais de marbre tandis que mon père essayait de faire bonne figure parmi les invités. « Je suis désolée si mon comportement te fais honte, la prochaine fois laisse-moi en Argentine j'y serais mieux vu que tu as honte de ma petite personne. » « Je te prierais d'être correcte. » « Dans ce cas, je me retire. » Je m'étais levée, j'avais claqué la porte tellement forte que le vase de chine que mon père avait ramené une fois était tombée par terre en volant aux éclats. Je souffrais énormément de ce retour.

Je souffrais, encore. Je ressentais mes poumons, mes bronches se contracter, et je toussais tellement que je croyais que j'allais mourir. Je ne pensais à rien d'autre, j'étais à genoux, sur le sol de la salle de bains d'Andreas, les larmes ruisselant sur mes joues, les bras autour de ma taille, jamais je n'avais fait une crise aussi forte, sans doute le mélange allergie avec un soupçon de rancœur et de haine d'Andreas m'avait mis dans cet état.
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Ne t'inquiètes pas je n'ai pas rammener le rongeur... ft. Andreas _
MessageSujet: Re: Ne t'inquiètes pas je n'ai pas rammener le rongeur... ft. Andreas Ne t'inquiètes pas je n'ai pas rammener le rongeur... ft. Andreas EmptyDim 27 Juin - 13:11

    J’avais eu de la chance qu’elle tombe sur les boîtes périmées depuis dix ans. Je ne me rappelais même plus la dernière fois que j’avais eu besoin de ces antibiotiques, j’étais rarement malade et il devait sûrement n’y avoir qu’une pilule manquante dans ces emballages. Cela me fit penser que je devrais bientôt faire un peu de rangement là-dedans. Je me retins de l’étrangler quand elle proposa de m’appeler Francisco. C’était bien la dernière chose que je souhaitais, ce prénom qui me liait de force à mes parents, ce prénom qu’ils avaient choisi spécialement pour moi. Ça me donnait envie de vomir. Tout ce qui pouvait me rattacher à eux était bon à jeter, et même si je n’étais pas officiellement Andreás Cortez, cela me plaisait de le croire. Il ne me restait plus qu’à me débarrasser de mon patronyme et je serais définitivement tranquille. Elle savait très bien que ça me ferait bouillonner, mais je conservais mon sang-froid, pour ne pas lui donner raison. Mon arrogance était bien plus développée que ma colère. Elle n’avait rien à faire ici, que ce soit dans cette maison ou même dans ce pays. Qui lui avait envoyé cette fichue invitation ? C’était le déclencheur idéal pour que je me retrouve dans un hôpital psychiatrique en moins de deux. J’allais me faire interner de mon propre gré, si cela continuait ainsi.

    J’avais réuni mes animaux pour aller me recoucher, histoire qu’elle ne leur fasse pas de mal, je m’étais réfugié dans ma chambre et avais retiré mon T-shirt : ma rage et la chaleur ambiante m’accablaient. M’étant allongé sur le lit, je jouai quelques instants avec mon chat, incapable de trouver à nouveau le sommeil. Je n’arrivais pas à fermer un œil, car, dès que je le faisais, son visage me revenait en tête. Depuis toutes ces années où je m’étais appliqué à oublier chacun de ses contours et de ses mimiques, il suffisait qu’elle se ramène pour que je ne puisse plus m’endormir. Elle me hantait. Son image m’avait toujours poursuivi, un peu moins ces derniers temps. Je m’étais habitué à son absence. Les questions qui me turlupinaient avaient cessé d’avoir de l’importance. Pourquoi avait-elle disparu ? Quand bien même elle y aurait été obligée, elle aurait pu me téléphoner, non ? M’expliquer… Je ne demandais que ça. Mais elle n’en avait pas pris la peine, elle avait fait l’impasse sur tout ce que nous avions vécu et je la détestais pour ça. Elle n’avait pensé qu’à elle, en parfaite petite égoïste richissime qu’elle était. Finalement, je l’avais mal jugée quand nous nous étions rencontrés. Je m’étais imaginé qu’elle était différente et aussi qu’elle m’aimait. Mais pouvait-on faire autant souffrir quelqu’un qu’on aimait, sérieusement ? J’en doutais. Pour ma part, je ne me serais absolument pas senti capable de lui faire une telle chose. Si elle avait réfléchi trente secondes, elle aurait dû se rendre compte que je pourrais la suivre n’importe où, aussi loin de chez moi que cela pouvait être. A l’époque, j’aurais tout claqué pour elle, je m’en fichais de l’avis de ma famille, de mes amis. Mais maintenant, c’était trop tard. J’étais déglingué du cerveau, je m’échinais à foutre la vie des autres en l’air, en particulier celle d’Amedeo, tout ça parce que je ne serais plus jamais heureux. Mon entourage était interdit de bonheur tant que moi-même je n’y avais pas droit, et je saisissais bien tout l’égocentrisme qu’il y avait dans ma manière de voir les choses, mais c’était devenu compulsif chez moi. Tout ça à cause d’elle.

    Dans le silence de ma maison, j’entendis qu’elle faisait quelques pas. Je grommelais directement : mais qu’est-ce qu’elle trafiquait encore ? Ce n’était pas assez pour elle d’avoir un sofa, il fallait aussi qu’elle prenne un bain dans MA salle d’eau ? La salle de bains se trouvait juste à côté de ma chambre, merci pour ma détente, mademoiselle je-ne-pense-qu’à-moi. Je me redressai quand je perçus le tintement d’objets de toilette qui se cognaient sur le carrelage. A quoi elle jouait ? Elle se vengeait sur mon eau de toilette et ma mousse à raser, ou quoi ? Pourtant, je demeurais perplexe face au second son que j’avais remarqué, un bruit sourd de corps qui s’étale sur le sol. Ça me rappelait la fois où j’étais tombé dans les escaliers. Je me remis debout et accourrai vers la salle de bains, inquiet. Elle voulait me faire faire une crise cardiaque, ou quoi ? « MAXINE ! » L’angoisse s’était montrée omniprésente dans ma voix, et je me maudissais d’être aussi fébrile. Je me penchai sur elle, cherchant des yeux ce qui pourrait me servir à l’aider. J’ignorais quoi faire, je n’étais pas médecin et j’étais très peu enclin à réagir calmement face aux situations aussi stressantes. Je me mis à genoux près d’elle tandis que j’avais pris un truc étrange en mains. Ça ressemblait à un inhalateur pour l’asthme. Problème : je n’avais aucune idée de comment l’utiliser. Je le tournais dans tous les sens, ce qui n’était pas une mince affaire entre mes doigts qui tremblaient comme des feuilles. Puis je finis par tilter et je lui relevai la tête et actionnai cette chose après avoir placé l’embout dans sa bouche. Je redéposai alors l’inhalateur à côté de moi tout en gardant Maxine près de moi, je lui caressai les cheveux en murmurant : « Allez, reviens, reviens, ça va aller maintenant. »

    Comment je pouvais me comporter de la sorte après ce qu’elle m’avait fait subir ? Après tout ce qu’elle m’avait dit, après m’avoir planté dix couteaux en plein cœur ? J’étais toujours aussi faible. Je ne la haïssais pas assez pour la laisser crever dans son coin, et cependant, j’aurais bien voulu. J’aurais voulu croire que j’avais enfin tourné la page, qu’avoir dû avaler cinq médicaments tous les matins pendant près de six ans m’aurait fait comprendre que je n’étais qu’un sombre idiot qui devrait profiter de la vie au lieu de se morfondre. Or, j’étais là, à paniquer devant elle, sans pouvoir m’en empêcher. J’aurais très bien pu me contenter de lui sauver la vie et retourner dormir juste après, mais non, il fallait que je la tienne dans mes bras et que j’attende qu’elle ne souffre plus, totalement apte à faire tout ce qu’elle désirait. Et en réalisant cela, il n’y eut que cette phrase qui me vint aux lèvres : « Tu ne vas pas pouvoir rester ici, tu vas devoir dormir dans ton canapé-lit grand luxe que tu le veuilles ou non, et j’en suis vraiment désolé. » fis-je sur un ton plutôt ironique. Je ne supportais pas d’être tendu ainsi, il ne fallait pas qu’elle le voie.
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J. Maxine Dumas
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MessageSujet: Re: Ne t'inquiètes pas je n'ai pas rammener le rongeur... ft. Andreas Ne t'inquiètes pas je n'ai pas rammener le rongeur... ft. Andreas EmptyDim 27 Juin - 16:26

J'avais l'impression qu'on me serrait la taille tellement fort que mes côtes allaient exploser. L'air se faisait rare et je souffrais atrocement. C'était rare que je faisais des crises aussi forte, mais sans doute que le fait que j'étais déjà très fatiguée, que je souffrais moralement des paroles que m'avait insigné Andreas, avec mes allergies en plus, n'avait pas arrangé mon état. Mes bronches me brûlaient et j'avais de plus en plus de mal à respirer ne serait-ce qu'une petite parcelle d'air. Mes muscles étaient crispés et je n'arrivais pas à atteindre l'inhalateur que j'avais laissé tomber. Alors c'était là fin? Je mourrais dans la salle de bains de mon ex petit ami à cause d'un manque d'oxygène dû à une crise d'asthme à cause d'un foutu chat et de ses poils? Je n'aurais jamais dû venir ici, sans doute aurait-il été préférable que je frappe à la porte de mon époux et qu'il m'héberge dans sa sublime chambre pendant quelques heures afin que je me repose. Je ne sais pas pourquoi, la première personne à qui j'avais pensé était Andreas, à croire qu'il n'était jamais sorti de mon cœur. Comment pourrait-il en sortir? Depuis ces six ans écoulés j'avais souvent pensé à lui, et je m'en voulais de ne pas avoir claquer la porte à Paris de la résidence luxueuse de mon père et de venir le rejoindre définitivement en Argentine. Non, je n'avais pas réussi, tout simplement parce qu'il y avait ma meilleure amie et je sais qu'elle avait besoin de moi... Mais là, en suffoquant, je me dis que sans doute, cela n'aurait pas été une erreur de tout quitter.

J'avais juste entendu mon prénom. C'est tout. Je ne pouvais rien répondre, tant dis que les larmes coulaient sur mes joues, dû à la douleur, dû aussi aux paroles d'Andreas, je savais que je ne comptais plus pour lui, et cela me faisait grandement souffrir. Je voulais qu'il me laisse, moi et ma honte, moi et ma trahison dans cette salle de bains. Je ne voulais pas qu'il souffre par ma faute, de nouveau comme je l'avais si bien compris. Je n'étais qu'une traîtresse, une sale gosse de riche qui ne pensait qu'à sa petite personne. J'avais mal, mais je m'en moquais à force puisque je commençais à ne plus sentir la moindre douleur et à de plus en plus m'enfoncer dans un trou noir, sans doute était-ce là mon sort. Je sentis pourtant une bouffée dans ma gorge et je compris rapidement qu'Andreas avait actionné mon inhalateur. Il ne voulait donc pas que je meurs? Brave type, bien qu'il me haïssait. Je me doutais que si cela avait été Amedeo, son meilleur ami, j'aurais crevé et qu'il m'aurait enterré dans le parc pour que personne ne sache et qu'il aurait dit par la suite que j'étais repartie en Europe. C'était peut-être dramatique, mais cela pouvait arriver. Je toussais légèrement comme pour reprendre un peu d'air, mais j'avais encore terriblement mal aux bronches. Ça allait aller? Il se foutait de moi? J'étais en train d'agoniser sur son carrelage, il me détestait et ça allait aller? Je ne savais pas si je devais le détester présentement, mais d'un geste, mes mains passèrent autour de sa taille, et je me blottis contre lui alors que les larmes continuaient de ruisseler.

J'étais toujours silencieuse, au creux de ses bras. Sans doute était-il pris au dépourvu, peut-être même croirait-il que c'est une tentative de drague alors que c'était loin d'en être une. « Pardon » murmurais-je alors que j'avais mon visage au creux de son cou. Pardon de quoi? Tout simplement d'être partie, de ne pas avoir réussi à tenir tête à mon paternel pour rester, de l'avoir fait souffert, d'avoir fait comme si de rien n'était, d'être venue même ce soir. Je ne pouvais pas faire un discours sur le thème des excuses, mais j'espérais au plus profond de moi qu'il accepte les miennes, même si c'était loin d'être gagner. Je reprenais petit à petit ma respiration, mais j'étais encore à moitié dans les vapes, je ne savais même plus où j'étais, complètement dans le coltard. Je me retirais alors de ses bras, manquant de tomber en arrière, tellement j'étais dans un état second, de toute façon je ne me serais pas bien fait mal vu que j'étais déjà sur le sol. « Je ne sais même pas pourquoi je m'excuse puisqu'à présent tu me voues une haine sans merci. » Je pris mon inhalateur sur le sol, j'avais encore besoin d'une dose, avant de mettre l'embout dans ma bouche et de me l'injecter, tandis que je me laissait tomber contre la baignoire pour prendre le temps de bien inhaler le produit afin de détendre mes bronches. Je retirais par la suite mon inhalateur. « Merci, après tout t'aurais pu me laisser mourir sur ton carrelage. »

Contre la baignoire, je fermais un instant les yeux pour respirer tout doucement. Depuis quelques années j'étais asthmatique, et j'avouais que je détestais ça car cela ne me permettait pas une bonne activité physique sans la moindre crise, et cela m'avait fait haïr les chats, que j'adorais étant petite. Je restais calme, alors qu'il me déclarais qu'il était hors de question que je reste ici. Il se souciait de moi ou alors il me virait? J'optais sans doute pour la deuxième solution, mais il avait eu l'air assez soucieux, donc peut-être avait-il peur que je recommence. « Tu peux me raccompagner alors? » Fis-je tout doucement. « Parce que là, je suis complètement en train de planer. » Je mis mon visage au creux de mes mains, je restais un long moment silencieuse, quelle idée d'être venue ici n'empêche! A part me donner en spectacle, j'avais rien fait de positif. « A moins que tu veuilles dormir, je me débrouillerais. »
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MessageSujet: Re: Ne t'inquiètes pas je n'ai pas rammener le rongeur... ft. Andreas Ne t'inquiètes pas je n'ai pas rammener le rongeur... ft. Andreas EmptyLun 28 Juin - 10:46

    Pardon… Ce pardon ne voulait strictement rien dire pour moi. Pardon pour quoi ? Pour avoir fait une crise d’asthme à cause de mon chat ? C’était la seule signification que je trouvais sur le moment. Et elle était plus que débile, si vous voulez que j’exprime clairement mon avis. Malgré tout, je ne voyais rien d’autre. Si jamais, au grand jamais, elle avait osé me demander pardon pour tout ce qui s’était passé précédemment, là, j’aurais vraiment mieux fait de la laisser mourir dans ma salle de bains. Parce que ce n’étaient pas de bêtes excuses qui allaient tout arranger, mon état était irréversible et ne pouvait que s’aggraver. De plus, elle s’était blottie contre moi, et je restais immobile, plutôt gêné par ce geste soudain et inattendu. Je fus soulagé quand elle se détacha de moi, enfin libre de mes mouvements à nouveau. J’avais beau être quelqu’un d’affectueux, échanger pareille accolade avec mon ex petite amie qui m’avait abandonné comme un chien encombrant, c’était juste dérangeant, il n’y avait pas d’autres mots. Je détournai le regard, me relevant, je fis semblant de m’intéresser à autre chose en ramassant ce qu’elle avait entraîné avec elle dans sa chute. Elle me remercia et j’acquiesçai en silence, me retenant de sortir une phrase du genre ‘ça aurait fait sale’. Après tout, elle n’avait qu’à pas m’imposer sa présence, c’était de sa faute, pas celle de mon Major GoldFish.

    Et il fallait que je la raccompagne, maintenant ? Je récupérais ma hargne petit à petit, la peur de la perdre s’estompant gentiment. En même temps, ça serait probablement mal vu qu’un de nos clients retrouve son cadavre dans la piscine demain matin parce qu’elle aurait dérapé. Je n’avais donc pas l’embarras du choix, à moins que je ne veuille couler le chiffre d’affaires de la résidence. « Bon, d’accord, reste là, je vais m’habiller. » Bah oui, ça aurait été encore plus inacceptable qu’un des quatre propriétaires se promène aux alentours de la Casa en pleine nuit vêtu de simples boxers. Il faisait chaud, mais je n’étais pas assez taré. Du moins, pas aujourd’hui. Je quittai lentement la salle de bains et me dirigeai vers ma chambre. Au moment où j’ouvris la porte, mon chat se glissa à l’extérieur, mais je le rattrapai de justesse. Il me griffa le bras, mécontent, et je ris légèrement, accoutumé à de telles marques d’amour. « Tu ne sors pas ce soir, Goldie. Surveille plutôt le lapin. » Je reclapai ma porte avec le pied et embrassai son petit crâne avant de le libérer. Il alla se poster sur la commode, en position du sphinx, prêt à bondir dès qu’il apercevrait une issue. J’entrepris de fouiller mes tiroirs, y dénichai des jeans que je n’avais plus mis depuis belle lurette et un T-shirt blanc uni. Je les enfilai en vitesse et me précipitai vers la porte avant que le Major ne réagisse. Déçu, il posa sa tête sur ses pattes avant, dans une attitude on ne peut plus mignonne. Je fis la moue, attendri, avant de refermer derrière moi.

    Je revins à la salle d’eau où Maxine était toujours assise par terre contre ma baignoire. Je lui tendis la main pour l’aider à se relever. « Allez, dépêche-toi, je ne tiens pas à ce qu’on me voie en ta compagnie, ça va jaser après. » C’était vrai, il valait mieux ne pas s’attarder, dans quelques heures les employés se réveilleront et dans une résidence aussi familiale, les rumeurs allaient bon train. Et puis autant partir pendant qu’ils étaient encore plongés dans un profond sommeil, afin de ne pas leur bouffer leurs dernières minutes de répits. Ils me détesteraient encore plus si je les empêchais de dormir. Bon, ce n’était pas mon problème, en même temps, et je m’en fichais complètement, mais soyons aimables pour le début des vacances. Si la torture venait trop vite, elle n’aurait plus cette même saveur. Pourtant, je ne pouvais pas chasser une question tout à fait fondée de mon esprit. J’avais lu dans le dossier de Maxine qu’elle était mariée et que son époux, ça, c’était le plus drôle, passait ses vacances dans une de nos somptueuses suites. Quelle mouche l’avait donc piquée ? Pourquoi s’était-elle pointée chez moi, sachant très bien que je n’accepterais jamais de lui prêter mon lit, quand elle n’avait qu’à frapper chez son mari pour partager autant de nuits qu’elle le souhaitait ? Avouez que ce n’était pas très logique. Peut-être qu’elle adorait les défis, aussi. La fixant du regard, je ne pus me retenir plus longtemps : « Au fait, c’est vrai que tu t’es mariée ? » On ne sait jamais que quelqu’un se soit trompé en remplissant son formulaire. Mais nous étions tout de même très bien renseignés sur les personnes qui échouaient ici, vacanciers et employés. « Parce que… Enfin… Pourquoi tu es venue ici alors que tu n’avais que deux couloirs à traverser et tu aurais pu te retrouver dans sa chambre ? Je suis sûr qu’il n’a pas de chat, en plus. » La nouvelle de ce mariage ne m’avait pas vraiment choqué plus que cela. J’avais supposé que ses parents lui avaient affublé un idiot plus riche que crésus contre son gré. Mais, ce qui m’avait surpris, c’était que cet homme fasse partie de nos clients, il ne possédait donc pas de grande fortune. Ce qui m’avait assez blessé dans mon orgueil, je dois dire.

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J. Maxine Dumas
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MessageSujet: Re: Ne t'inquiètes pas je n'ai pas rammener le rongeur... ft. Andreas Ne t'inquiètes pas je n'ai pas rammener le rongeur... ft. Andreas EmptyMar 29 Juin - 11:49

Le silence était à son comble. C'était pesant, cela me mettait limite mal à l'aise. Je n'étais pas restée trop longtemps dans ses bras, je m'étais excusée, il n'avait rien déclaré. Des excuses ne serviraient à rien, il doit me détester pour de bon. Adossé contre la baigne, je ramenais mes genoux vers ma poitrine avant de poser ma tête dessus, je ne parlais plus, me terrant dans un mutisme. Combien de temps j'allais rester sur son carrelage à essayer de reprendre une respiration plus que correct? Je ne savais pas encore, il me déclara que je devais partir, après tout, cela l'arrangeait. Pourtant, je ne me sentais pas en état loin de là, les jambes en cotons, je peinais même à me relever. La situation était de plus en plus pesante entre nous, comme si l'on ne pouvait pas faire comme si rien ne c'était passé, six ans auparavant. Je voulais qu'on en parle, lui dire ce que j'avais sur le cœur, lui dire combien je l'avais aimé, et combien je l'aimais sans doute aujourd'hui, encore. Je voulais lui dire que ce n'était pas de ma faute, que tout ça c'était mon père qui avait fait sa crise de la quarantaine avant de me foutre dans un avion en direction de l'Italie pour passer du temps avec ma mère. J'avais eu le cœur déchiré, encore aujourd'hui, je peinais à cicatriser, rien que de voir le visage d'Andreas, je m'en voulais. Je voulais juste m'enfoncer un poignard en plein cœur pour oublier toute la douleur que je ressentais depuis six années. Je rapprochais encore plus mes jambes, comme pour me faire un cocon protecteur, mais je savais que je n'évoluerais pas comme la chenille devint un papillon, je resterais moi-même, et je ne serais pas protéger des attaques qui pourrait se produire.

Rester là? Où croyait-il que je pouvais partir après tout? Je n'allais pas aller me jeter d'une falaise après ce qu'il s'était passé. Il n'avait pas pipé un mot, pour lui de toute façon j'étais juste le diable en personne, une personne qui faisait souffrir tout le monde qui l'entourait. Etais-je ainsi? Une sale égocentrique? Une fille qui n'avait rien d'autre que l'argent et qui n'aurait jamais rien d'autre? Je me terrais contre la baignoire, essayant d'éviter de fondre en larmes de nouveau, je ne voulais pas qu'il me voit dans cet état, sans doute dirait-il que je ne suis pas bien dans ma tête. Je restais silencieuse n'écoutant que ma respiration et Andreas qui allait à droite et à gauche, je l'entendais parler à son chat, je ne pus m'empêcher de taper du poing sur le carrelage de la salle de bains, quitte à ressentir une douleur lançante dans mes phalanges. Rien à faire que je me casse quelque chose, il préférait son chat à moi. J'étais jalouse, j'étais sidérée, j'étais triste. Comment pouvait-il préféré un félin à une personne? Je l'avais peut-être fait trop souffrir. Alors que je tapais une nouvelle fois du poing contre le carrelage, ma mâchoire se crispait, et je sentais que j'allais hurler. Pourtant, aucun son ne sortit, rien, le néant. Je vis deux pieds se mettre devant moi, Andreas était revenu. Que je me dépêche? Il est drôle lui. Je pris sa main pour me relever avec difficulté. Je ne savais pas ce que je devais comprendre dans ses paroles, était-ce une tare d'être avec moi? « Ça fait toujours plaisir à entendre... » J'avais dit ces quelques mots en marchant à côté d'Andreas, je ne savais même plus quoi penser de cette situation.

On marchait tranquillement dans le jardin en direction de la résidence. Je ne voulais pas y retourner, à force je me demandais réellement ce que je faisais ici. Le ciel était parfaitement étoilé, pas un nuage en vue, je voulais plutôt profité du clair de lune que les questions stupides d'Andreas... Et quelles questions en plus! J'avais retenu mon souffle pendant qu'il me fixait droit dans les yeux et qu'il me demandait si j'étais mariée. Il avait lu ça où? Ne me dites pas qu'il y a un dossier sur moi! Manquerait plus que ça... Je ne répondis pas sur le moment, restant silencieuse bien que je sentais toujours son regard sur moi et que cela était déstabilisant... « Ça te ferait quoi si j'étais mariée? » J'avais posé cette question rien que pour savoir. Cela le rendrait-il triste? Cela lui ferait-il débouché une bouteille de champagne? J'espérais que cela ne soit pas la deuxième idée. « Mon mariage est une longue histoire et pas du tout passionnante. » Fis-je simplement avant de m'arrêter sur le sujet. Je voulais continuer à marcher, pourtant il me posait des questions qu'il me mettait de plus en plus mal à l'aise. Ainsi, je m'arrêtais, restant en arrière avant de mettre correctement mon gilet comme un signe de nervosité. En sa compagnie, j'arrivais rarement à cacher mes sentiments, et mes émotions, c'était déstabilisant. « Je te dégoute tant que ça? » Dis-je dans un murmure avant de rester debout au milieu du parc, mes mains entourant mes bras. « Ce n'est pas parce que l'on se marie, que l'on s'entend forcément avec son époux. » Je m'étais arrêté quelques minutes, je ne voulais pas jouer le rôle de l'épouse délaissée, mais je pouvais dire qu'entre Jeremiah et moi, il y avait beaucoup plus de différences que de points communs, et à cause de tout cela, un fossé se creusait. « Je voulais te voir. » J'avais déclaré cela avant de le regarder, il s'était retourné et je ne pouvais plus fuir son regard. « Je sais que c'est égoïste de dire ça, mais je voulais vraiment te voir. »
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Ne t'inquiètes pas je n'ai pas rammener le rongeur... ft. Andreas _
MessageSujet: Re: Ne t'inquiètes pas je n'ai pas rammener le rongeur... ft. Andreas Ne t'inquiètes pas je n'ai pas rammener le rongeur... ft. Andreas EmptyMer 30 Juin - 13:28

    En quittant ma maison, je me maudis soudainement d’avoir pris celle qui se situait le plus à l’écart de la Casa del Sol. Il allait falloir traverser tout le parc pour atteindre la demeure de vacances, et ça ne m’enchantait guère de me promener là en pleine nuit, surtout en compagnie de Maxine et de la colonie de moustiques affamés qui s’y était installée. Ces satanées bestioles étaient particulièrement friandes de mon sang, allez savoir pourquoi, mais à chaque fois que j’étais dehors, je me retrouvais toujours avec cinquante piqûres de plus que les autres. Ouais, au moins je pouvais me vanter d’avoir de l’hémoglobine de première qualité. Par contre, ce n’était pas très glorieux d’avoir des marques rouges vifs partout sur la peau que je n’arrêtais pas de gratter frénétiquement quand tout le monde me disait que ça allait empirer si je continuais ainsi. Bref, merci Maxine. Elle eut l’air surpris à ma question, sans doute n’était-elle pas au courant des dossiers. Ah oui, aucun employé n’était mis au parfum, de toute façon. Enfin, peu importe, elle se contenta de me demander quelle serait ma réaction si c’était le cas. Que voulait-elle que cela me fasse ? Que je pleure à nouveau comme un désespéré ? Mais cela faisait partie du passé, à présent. Ça m’avait fait un peu bizarre, sur l’instant, mais je ne m’y étais pas attardé et avais mis le rapport de côté. Cela ne m’avait pas spécialement affecté, j’avais pensé que c’était normal, après tout. Aussi banal que mon aîné épousant une Moreno ou mon autre frère se mariant avec une riche héritière. Avais-je un jour souhaité qu’elle reste seule pour toujours ? Probablement, pendant les premiers mois de séparation. J’avais espéré qu’elle souffre autant que moi, mais visiblement, elle avait sauté un chapitre lorsque j’essayais en vain de tourner la page.

    Elle ne s’entendait pas avec son époux. Et bien ! Ce n’était pas si loin du mariage arrangé par papa et maman, en fin de compte. Sauf que ça ne pouvait décemment pas être ça. Les Raimes ne l’auraient pas affublée d’un type sans aucune fortune, ça ne leur ressemblait pas du tout. A moins que cet homme l’ait forcée à venir devant l’autel, je ne comprenais pas pourquoi elle avait rappliqué chez moi. Elle voulait me… voir ? Si j’avais été en train de boire à ce moment précis, j’aurais tout recraché. Si j’avais été en train de mâcher un chewing-gum, je me serais étouffé avec. PARDON ? Je m’étais stoppé net et je m’étais placé face à elle, incapable de détacher mes yeux des siens. « Allô la Terre, Maxine, t’es toujours là ? » J’agitai les mains devant son visage de poupée, énervé par ses mots stupides et totalement déplacés. Elle se moquait de moi, peut-être ? Qu’est-ce qu’elle s’imaginait ? Que je la réconforterais parce qu’avec son cher conjoint, ce n’était pas au beau fixe ? Après tout ce temps à avoir simplement ignoré mes appels après m’avoir lâchement abandonné sans aucune justification, elle n’avait que ça à me dire ? « Apparemment, je suis pas le seul à avoir été atteint au cerveau. Ça tu peux le dire, que c’est égoïste. Ça fait six ans, SIX ANS, tu réalises ? Et là tu te pointes comme une fleur juste parce que madame désirait me voir ? » Je me retins de l’attraper par les épaules pour la secouer comme un prunier, mais ce n’était pas l’envie qui manquait, croyez-moi. Elle n’aurait pas pu me faire plus mal, j’aurais préféré qu’elle lambine dans un palace en France plutôt qu’elle vienne me sortir ça là où j’habitais. « Pourquoi, Maxine ? C’est une connerie dans le genre restons amis ? Ou un seul homme ne te suffit pas, il faut que tu récupères ton ex ? » Ce n’était pas la vraie question, évidemment, tout ce que je voulais savoir, c’était : « Pourquoi t’as disparu, Maxine ? » A quoi bon, franchement ? Cela ne mènerait nulle part. Je voulais juste une réponse à la question qui me hantait depuis six ans maintenant. Je réprimai les larmes du mieux que je le pouvais, mais ma voix avait été empreinte d’une émotion certaine. Je n’en pouvais plus, il me fallait des anxiolytiques, des anti-dépresseurs, des somnifères, ma pharmacie entière.

    Si je commençais à pleurer, je savais pertinemment que plus rien ne pourrait enrayer mon débordement lacrymal. C’était donc impératif que je me concentre sur quelque chose de plus joyeux que Maxine et sa lâcheté, parce que je ne devais pas montrer mes faiblesses, surtout pas à elle. Qu’elle découvre mon syndrome serait le pire affront que je pourrais subir. Au fond, la génétique m’avait prédestiné à être maniaco-dépressif un jour, elle n’avait été que le déclencheur. Pouvais-je lui en tenir rigueur ? Hey ! Bien sûr que oui. J’avais encore quelques belles années devant moi si elle n’avait pas existé. A cause d’elle, mon entrée dans le monde adulte n’avait pas été de tout repos. C’était une bonne idée, ça, alimenter ma colère pour ne pas tomber dans les sentiments. Consciencieusement, je comptais un par un tous les reproches que j’avais à lui faire dans ma tête. « Au fait, tu le sors d’où ton mari ? Mignonne comme t’es, t’aurais pu te dénicher n’importe quel fils à papa de Paris, non ? T’as décidé de donner dans la charité, peut-être ? » Mon ton était redevenu cassant, et je me félicitai intérieurement d’avoir envoyé paître mes troubles mentaux.


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Ne t'inquiètes pas je n'ai pas rammener le rongeur... ft. Andreas _
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Ne t'inquiètes pas je n'ai pas rammener le rongeur... ft. Andreas

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