Maxine & Ennis

Une journée de finit. C'était ce que je me disais à répétition dans ma tête en prenant la direction de ma chambre, ou plutôt cellule. Il était vingt-deux heures, je n'étais fatiguée, de toute façon, comment pourrais-je l'être? Ce n'était pas en me faisant travailler comme une forcenée qu'ils obtiendraient quelque chose de ma part de satisfaisant. Je n'étais pas motivée et cela se ressentait dans mon travail, j'avais déjà casser beaucoup d'assiette, tacher des vêtements de certains vacanciers, bref, j'enchainais bêtises sur bêtises. Alors que je me laissais tomber d'un coup sur le canapé me servant en même temps de lit, je ne pouvais m'empêcher de soupirer. Je n'avais pas vu Jeremiah depuis notre arrivée, et j'avouais que cela me manquais de ne pas avoir un visage connu devant moi. Bien sur, je voyais de temps à autres le visage d'Andreas mais vu le peu de compassion en lui, cela me donnait plus envie de me terrer dans un trou de souris – peut-être pouvais-je demander à celle qui circulait dans ma cellule si elle voulait un peu de compagnie? Je ne comptais pas rester ici toute la soirée, bien qu'il était tard, le soleil se couchait petit à petit, et tout ce que je voulais c'était de profiter un peu de l'air moins chaud à l'extérieur. Ainsi, je me leva avant d'enlever ma tenue de travail – qui était pire que l'uniforme orange d'un prisonnier – et j'enfilais juste une jupe, et un débardeur simple. Heureusement, que j'avais eu l'idée d'emmener des vêtements simples, au moins on m'avait laissé un peu de mes racines.

C'est seule, que je pris la direction de la piscine. Interdite aux employées, je le savais, je le savais, pourtant à cette heure-ci les propriétaires étaient sans doute dans leurs villas tranquillement et personne n'en saurait rien. Puis, je n'avais pas dit que je me baignerais, juste prendre l'air. Je marchais tranquillement dans le parc, respirant l'air doux qui s'offrait à moi. Il avait fait chaud toute la journée, et une petite brise de vent en cette soirée n'était pas plus mal. Je passais une main dans mes cheveux châtains, avant de prendre la direction de la piscine de la résidence. Le silence était à son comble, étaient-ils tous fatigués par la chaleur? Au moins, j'aurais la paix. A peine avais-je fait quelques pas au bord de la piscine, que je vis au loin une silhouette que je connaissais. On s'était rencontré lors d'un des premiers jours de la résidence. Il m'avait dragué, je l'avais gentillement repoussé. Depuis, on était resté amis, bien qu'au fond il y avait une forte attirance physique que l'on ne pouvait pas nier. Quand je m'approchais, j'aperçu la bouteille d'alcool qu'il tenait à la main. Vodka? Rhum? Je ne pus m'empêcher de sourire. « On noie tout seul son chagrin? » Fis-je à son adresse.

Je finis de combler les pas qui me séparait d'Ennis avant de m'asseoir à côté de lui et de mettre mes pieds dans l'eau après avoir retirer mes tongs. Je fis quelques cercles à l'aide de mes pieds, avant de poser mon regard sur lui, puis sur sa bouteille. « Tu m'en files dit? Ca restera entre nous, puis de toute manière je pense que les propriétaires sont entrain de dormir, après tout, ils se couchent à l'heure des poules. » Déclarais-je avant de rire légèrement. J'aimais beaucoup la compagnie d'Ennis, bien que cette attirance était entre nous, je savais que je pouvais compter sur lui à n'importe quel moment. « Alors, tu n'es pas dans le lit d'une fille ce soir? Aurais-je donc ma chance? » A cette question, je lui adressais un regard malicieux avant de rire de nouveau. Cela avait toujours été un jeu entre nous...

MAXINE && ENNIS
So happy I Could Die...

Je marchais en direction de la piscine. Il faisait déjà beau, on était le matin vers dix heures, je venais à peine de me lever. Je m'étais dêpecher de m'habiller pour profiter de l'eau, esperant de coup coeur qu'elle ne soit pas bombée. Depuis mon arrivée à la Casa Del Sol, je n'avais pas encore pu jouir de cette eau si belle, certainement si peu vrai. Et alors, pour une fois j'étais en vacances, alors même si elle était violette je m'y serais baigner. La première et dernière fois que j'ai eu la chance d'aller en vacance c'était à mes dix ans, à Paris, la capitale française. Là bas, pas de plage, pas de piscine. Que des touristes, des magasins et des stars inconnues à mes yeux et à ceux de ma famille. Mais on mangeait des glaces, on regardait les lieux connus, on rigolait, on partageait beaucoup tous ensemble. et pour rien au monde j'échangerais ça, contre de l'argent ou autre chose. La famille avant tout, et les amis après, toi toujours en dernier. J'arrivais enfin devant la piscine, il n'y avait qu'une fille. De derrière elle était belle, des cheveux ondulés attachés à l'arrache avec un chouchou, un bikini coloré, des lunettes de soleil. Mon coté dragueur réapparu tout un coup, et j'avançais vers elle un sourire au visage. Je ne suis pas le seul à fuir la foule ! Dis-je en m'assayant à ces cotés. C'est ainsi qu'une discution débuta. Et j'ai reussi à trouver une fille super gentille et rigolote, et on va pas le nier incroyablement sexy, et un numero de téléphone. Je suis résté avec elle toute l'après-midi, avec une lueur d'espoir de trouver une petite amie, une vraie et de pouvoir me poser. Salut mon coeur ! J'étais sur un banc pas loin de la plage avec elle, qaund un beau mâle au teint bronzé avec un corp de rêve embrassa la demoiselle. J'ai eu l'impression qu'autour de moi, tout s'effondra. Mais je souris quand elle me le présenta. J'étais incroyablement dégouté, à croire que je ne meritais que ça. Et bien merde moi je dis. On noie tout seul son chagrin? Installé au bord de la piscine, une bouteille d'alcool à la main, mon regard était perdu dans la vide. Je reconnue immediatement cette voix, cette intonation. Je levais mon regard vers Maxyne. On se noie à deux si tu veux, j'ai pris une deuxième bouteille ! Répondis-je en lui souriant. Cette fille était geniale. Elle avait refusé mes avances quand je l'avais dragué, chose que je n'ai pas fait qu'une fois, mais à chaque fois elle me repoussait. Puis on est devenu ami, le genre d'amitier etrange, parce qu'il y a de l'attirance physique entre nous. Tu m'en files dit? Ca restera entre nous, puis de toute manière je pense que les propriétaires sont entrain de dormir, après tout, ils se couchent à l'heure des poules. Tiens. Ils se reveille à l'heure des coqs alors ? Dis-je en rigolant. Je m'arrêtais alors, voyant que Maxyne ne rigolait pas comme moi. Desolé, l'alcool ca me va pas. Elle sourit, j'aimais mon beaucoup son sourire. C'est à ça que je voyais sur la personne était sincère ou pas, si elle était gentille ou pas. J'étais un peu un devin du vingtième siècle quoi, à la Lie to me, vous savez. Alors, tu n'es pas dans le lit d'une fille ce soir? Aurais-je donc ma chance? Il y avait toujours un jeu de seduction entre nous, mais c'était toujours pour rigoler. Oh non ! Les filles ne m'en parlent pas ! Quant à toi, c'est quand tu veux, où tu veux, tu le sais donc ma Maxyne. Dis-je en souriant avec un air pervers avant de de prendre de l'eau dans ma main et de la mouiller avec. J'adorais faire ça, j'avais certainement toujours une âme de gamin en moi.

Noyer mon chagrin? Je ne crois pas non, mais noyer tout les soucis que j'endurais depuis mon arrivée pourquoi pas. Entre un mari qui se faisait limite passer pour un fantôme, entre un ex qui croyait que vous étiez la dernière des égoïstes à cause de ce qui c'était passé six ans plutôt, entre le meilleur ami de cet ex qui croyait que vous étiez comme Cruella d'enfer dans les 101 dalmatiens – soit dit en passant, la référence était...pathétique, mais avec Amedeo on ne savait jamais où l'on allait, et enfin, avec un job qui était carrément nul, oui, de l'alcool pouvait faciliter le fait de supporter tout ça... Mon sourire s'agrandit sur mes lèvres quand il me déclara qu'il avait une deuxième bouteille, en la montrant. « Tu es prévenant, j'aime ça. » Fis-je en riant légèrement avant de prendre la deuxième bouteille dans mes mains avant de contempler l'étiquette. « Très bon choix en plus, tu m'épates de plus en plus Ennis! » Je lui adressais un léger sourire moqueur comme il en connaissait chez moi, avant de déboucher la bouteille et de la tendre vers lui. « Je propose que l'on trinque, au fait de... » Je m'arrêtais d'un coup avant de réfléchir. « On pourrait trinquer à propos de quoi? » Je l'observais en attendant n'importe quelle réponse de sa part, avant de soupirer et de serrer la bouteille contre moi. « Je noie pas mon chagrin, je noie juste mes soucis... » J'avais mes pieds dans l'eau et je ne pus m'empêcher de faire des petits cercles au dessus de la surfaces comme un signe de nervosité. Manquerait plus qu'Andreas ou la grande patronne me choppe à flâner au bord de la piscine, bouteille d'alcool en main et j'allais mourir...

A l'heure des coqs? Je ne rigolais pas, tout simplement car moi aussi je me levais à l'aurore, vers les cinq heures trente, voir pire par moment les cinq heures. Je ne savais pas ce que j'avais fait pour mériter un tel sort, mais en tout cas beaucoup de gens en riaient. Je fis une légère moue, déçue avant de prendre la parole. « Ce n'est pas marrant, je te signale que moi je dois me lever vers les cinq heures trente tout les matins pour préparer ton petit déjeuner! » Je lui tapais légèrement sur la tête avant de rire légèrement. Entre nous, tout n'était que chamaillerie malgré l'attirance physique que l'on ressentait toujours. « Ce n'est pas l'alcool qui te vas pas, c'est juste ton cerveau qui n'est pas compatible! » Je lui tirais la langue comme une gamine de cinq ans aurait fait un ami après une pauvre farce. J'avais vraiment une âme d'enfant au plus profond de moi-même, c'était sidérant. J'apportais le goulot de la bouteille vers ma bouche avant de boire quelques gorgées de la boisson alcoolisée. Je l'avais taquiné par la suite sur le fait qu'il n'était avec aucune fille, j'aimais le charrier sur ça, et il aimait me charrier à son tour, c'était comme le fameux jeu du chat et de la souris. Quand je voulais et où je voulais? « Et si je te disais... » Commençais-je en approchant ma bouche près de mon oreille avant de murmurer quelques mots: « Là, maintenant, tout de suite? » Je me retirais par la suite, en voyant la tête qu'Ennis faisant, avant d'éclater de rire immédiatement. « Tu m'as cru? » Je ne pouvais plus m'empêcher de rire, avant de boire une nouvelle gorgée de boisson alcoolisée.

MAXINE && ENNIS
So happy I Could Die...

Installé seul au bord de la piscine, pour une fois j'avais la chance d'y être sans qu'il y est tout la ville ici, une bouteille à la main je pensais à ma vie. C'était étrange de faire ça, je ne le faisais jamais, je l'aimais comme tel en oubliant le fait que je suis au chomage. Mon manque d'argent m'empêche de faire beaucoup de chose, et je n'aime vraiment pas demander de l'argent à ma soeur. J'ai toujours vécu sans argent, sans amis. Je detestais, j'insultais les riches, j'en étais tellement jaloux. Mais il n'y a pas de difference entre un riche et un pauvre finallement. Ils sont aussi gentils que n'importe qui, la preuve Maxine. Une fille belle avec de l'argent, mais tellement gentille. Et ce qu'il y a de mieux entre nous, c'est que cette petite difference sociale qui nous oppose, on n'en parle jamais. Elle est geniale. Cette dernière s'installa à mes cotés. Tu es prévenant, j'aime ça. Me répondit-elle quand je lui montrais la deuxieme bouteille. Elle l'a prit, je souris avec elle. Maxine regarda l'étiquette, est-ce son coté riche resortirait ? Très bon choix en plus, tu m'épates de plus en plus Ennis! Je l'ai piqué à un petit gros qui l'avait à coté de lui. Il dormait t'en fais pas. Dis-je en souriant, en regardant autour de moi. Il n'y a vraiment pas à dire, mais l'Argentine c'est beau, c'est un petit coin de paradis. J'adore, et si je pouvais j'y resterais toute ma vie. C'est pas mon Barcelone qui me manquerait.