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BEAT IT • j. amedeo moreno

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BEAT IT • j. amedeo moreno _
MessageSujet: BEAT IT • j. amedeo moreno BEAT IT • j. amedeo moreno EmptySam 26 Juin - 17:25


BEAT IT ;


CLINIQUE - 15h30 ;

« Bonjour, c'est pour des tests. » « Oui, à quel sujet ? » « VIH. » « Oui je vois. Vous devez aller à l'étage vous voyez ? Puis quelqu'un de notre service va vous recevoir et vous faire vos tests, c'est d'accord ? » « A votre avis. » « Bon et bien c'est parfait, passez une excellente journée ! » « Merci. Vous aussi. » Comme ci ma journée allait être excellente, je venais au sujet de ma séropositivité et cette bécasse à l'accueil voulait tenter de me contaminer avec son optimiste et sa bonne humeur. C'était plutôt exaspérant. Quoi qu'il en soit je n'avais pas de temps de perdre, tout premièrement car, j'avais des choses plus importantes à faire et deuxièmement car, les hôpitaux ce n'est pas particulièrement le genre d'endroit où j'aime me rendre, mais je n'avais pas le choix sur ce coup-là, j'étais sérieusement surveillée depuis que j'avais enfin daignée faire le test pour savoir si oui ou non mes parents avant leurs décès avaient eu l'amabilité de me transmettre leurs maladies, histoire que j'hérite de l'argent tout comme de la maladie, c'était bien trop généreux de leurs parts. A l'heure actuelle la phase de lancement -en quelque sorte- du SIDA n'avait pas encore eu lieu et je priais de tout cœur -même si Dieu j'en ai un peu rien à foutre- pour que cela arrive le plus tard possible, même si honnêtement je savais très bien que ce n'était pas avec mes excès que ma santé irait mieux, bien au contraire.

Je parcourais donc les couloirs de cet immense bâtiment sentant le désinfectant, afin de me rendre à l'endroit que la femme de l'accueil m'avait dit. Je n'étais pas particulièrement enjouée de m'y rendre d'ailleurs. Je finis alors par m'asseoir sur l'un des fauteuils et j'avais l'honneur d'être en charmante compagnie -ironie bien sûr-, en effet à mes côtés se trouvait une vieille femme, à peu près âgée de 80 ans je suppose et à vue d'oeil surtout. « Les infirmiers sont vraiment lents ce n'est pas possible ! Il devrait prendre en priorité les personnes âgées, vous n'êtes pas d'accord avec moi jeune fille ? » Cette remarque fit redresser mon visage, fixant la vieille qui venait de m'adresser la parole, mais je ne pris pas la peine de répondre. « Cela fait 10 minutes que je suis là, ce n'est pas croyable ! Je ne veux pas vous embêter avec mes histoires mais, je suis vraiment révoltée ! à la place ils préfèrent soigner des petits jeunes pourtant en bonne santé, enfin je ne dis pas cela contre vous hein ! » « Vous voyez, j'ai mal au crâne, et j'étais en train de me demander s'il existait quelque chose qui était capable de faire changer mon mal de crâne en tortueuse migraine et ... Vous voilà ! C'est vraiment fabuleux ! Bon franchement mamie vous pouvez pas vous la bouclez, car vu comment vous êtes emmerdante je suppose que si les infirmiers ne s'occupent pas de vous c'est car ils espèrent que dans moins de 30 minutes vous allez crever et enfin leur foutre la paix. » lançais-je sur un ton déplaisant et pourtant parfaitement calme. La vieille femme prit un air révolté et partit immédiatement de la salle d'attente, comme quoi elle n'avait réellement rien de grave.

Fixant la porte de la salle, j'attendais qu'elle s'ouvre afin qu'un infirmier me fasse les tests adéquat afin que je sois fixée pour la journée. Jambes et bras croisés j'étais de nature plutôt patiente -contrairement à la vieille peau d'avant- C'est alors que la porte vint s'ouvrir, et automatiquement je reconnue Amedeo. Ma journée allait être décidément merdique. « Tu l'as fait exprès en voyant mon nom sur la fiche des patients et tu t'es dit, tiens je vais venir l'emmerder encore une fois ? Ou on t'as forcé à ce que tu sois l'infirmier qui me fasse la série de test ? »

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BEAT IT • j. amedeo moreno _
MessageSujet: Re: BEAT IT • j. amedeo moreno BEAT IT • j. amedeo moreno EmptySam 26 Juin - 20:21

J’avais, comme qui dirait, eu une panne de réveil et c’est horrifié à la vue des chiffres digitaux de mon réveil que j’ai fais un bon hors de mon lit, n’ayant plus le temps d’éprouver la moindre fatigue. Il était bientôt treize heures ce qui signifiait que d’ici cinq minutes je serai en retard pour la prise de mon service. Ignorant le coup de peigne qui aurait pu me donner un air moins enfantin, je me dépêchai à enfiler des vêtements au hasard. A-t-on déjà dis que le hasard était au moins aussi cruel que la vie ? Il l’était avec moi. En plus d’une tignasse indomptable, j’arborais maintenant un magnifique t-shirt aux couleurs d’un vieux dessin animé. J’attrapai une veste et quittai l’appartement en allant jusqu’à oublier mes clefs. Une poignée de minutes plus tard je rasais les murs dans l’espoir de ne pas tomber sur mon supérieur. Je passai prestement une blouse pour tenter de raccrocher les wagons. Les retards ne font pas partis de mes habitudes et ce sont des détails qui me laisse agacé car j’aime que les choses soient bien faites et dans les temps. C’est raté pour aujourd’hui.

Tandis que les autres s’offraient une pause en discutant, je me contentai de passer devant eux en souriant et de m’occuper du cas suivant sans prendre connaissance des papiers correspondant, les gardant bravement à la main, comme n’importe quel médecin urgentiste raté de la télévision américaine. La surprise remplaça mon sourire sincère à la vue de Scar dans la salle d’attente et avant même que je puisse me rattraper, l’attaque était lancée. Je secouai doucement la tête en riant, à moitié décontenancé de la trouver là. Je fouillai un instant la paperasse et fus forcé de constater que oui, c’était moi qui allais m’occuper de Scar Wells-Bankfield. « Voyons Scar. Je ne l’ai pas fais exprès, en réalité j’ai pris comme ça venait. Et je ne pourrais pas te proposer de changer car les autres sont en pause. Tu vas bien ? » Le plus dingue c’était l’agacement qu’elle me vouait. Peut-être même de la haine. Et ce, sans que je parvienne à en définir la cause.C’était comme une pièce manquante au puzzle.

Je m’effaçai devant elle pour qu’elle entre dans la salle, fronçant légèrement les sourcils, toujours étonné de me retrouver face à elle dans un lien lieu. J’haussai doucement les épaules en levant les yeux au plafond comme pour implorer un quelconque dieu dans le but qu’elle m’épargne aujourd’hui et qu’elle me laisse enfin être agréable avec elle. Quel dieu aurait pu exhausser un tel vœu ? Le dieu de la folie ? Ou le bon patron des garçons trop gentils pour hausser le ton ? Ou tout simplement Jeanne d’Arc, paria de choix. Ne me défaisant pas facilement de ma bonne humeur et de mon côté avenant, je m’asseyais à côté d’elle sur un tabouret, scrutant son visage durant quelques instants. Elle aurait pu être le genre de fille avec qui je pouvais être adorable. Pour peu qu’on me laisse l’être et qu’on ne m’enfonce pas la tête sous l’eau à chaque fois. En croisant son regard, j’esquissai un sourire en coin, devinant toute l’exaspération au fond de ses prunelles. « Je ne pensais pas te voir. Je t’offre un café si tu veux après… » Tandis que je préparais sereinement la seringue et son bras, je gardais ma jovialité habituelle qui semblait tant lui peser. « Ca faisait d’ailleurs un moment que je ne t’avais pas vu Scar. Enfin je suppose que tu vas m’envoyer paître, c’est pas bien grave, je ne t’en veux pas d’être autant sur la défensive. Oh si tu préfères le thé au café…Ce n’est pas un problème. » Je me tus, m’attendant à peu près à tout puis mon attention dériva sur mon travail. Autant dire, que elle, elle ne me raterait pas si j’avais le malheur de lui causer la moindre douleur. Une chance en soi que j’aime autant mon travail et prendre soin des autres. Dans une autre vie, l’arrogance aurait presque pu prendre le pas. Presque.
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BEAT IT • j. amedeo moreno _
MessageSujet: Re: BEAT IT • j. amedeo moreno BEAT IT • j. amedeo moreno EmptyDim 27 Juin - 9:31



« Voyons Scar. Je ne l'ai pas fais exprès, en réalité j'ai pris comme ça venait. Et je ne pourrais pas te proposer de changer car les autres sont en pause. Tu vas bien ? » Bon sang, comment pouvais-il faire pour être toujours aussi souriant et bonne poire, c'était réellement écœurant de voir une personne étouffant de bonheur. « Plus maintenant non. » venais-je de répondre de manière froide. Je n'allais déjà pas très bien avant de le voir, mais là, j'avais atteint la phase finale de la mauvaise humeur et de l'exaspération rien qu'en le voyant avec son sourire de môme sur le visage. Les bras croisés je vins à rentrer dans la salle pour m'asseoir sur le fauteuil adéquat, j'espérais que ce moment à ses côtés allait passer extrêmement vite, car je n'avais pas la patience de supporter sa bonne humeur -qui n'était pas contagieuse j'espère-, au contraire même.

« Je ne pensais pas te voir. Je t'offre un café si tu veux après... » Levant les yeux au ciel, j'avais réellement du mal à comprendre pourquoi il s'obstinait à ne pas me laisser tranquille malgré toutes mes remarques désagréables à son sujet. « Et moi, j'espérais ne pas te voir. », j'espérais que cela allait lui permettre de se la boucler et cela de manière définitive. « Ca faisait d'ailleurs un moment que je ne t'avais pas vu Scar. Enfin je suppose que tu vas m'envoyer paître, c'est pas bien grave, je ne t'en veux pas d'être autant sur la défensive. Oh si tu préfères le thé au café...Ce n'est pas un problème. » « Bon écoute Bambi, tu dois sincèrement me confondre avec une personne s'intéressant à toi, je ne sais pas quel est l'abruti qui t'as fait croire que le monde était peuplé de gens gentils voulant ta sympathie, mais cette personne t'as littéralement menti et j'ignore pourquoi tu persistes à vouloir me parler et surtout à m'offrir un café. » A ce même moment je tendis mon bras en sa direction, comme pour lui sous-entendre qu'il avait intérêt à vite fait cette prise de sang et à m'en donner le résultat, sous peine que j'aille le noyer d'un flot de remarques désobligeantes.

Ne le lâchant pas du regard, je ne parvenais pas à comprendre comment il faisait pour rester toujours souriant et de bonne humeur. Le fait de constater cela ne pouvait qu'augmenter mon agacement pour lui, c'est alors que je finis par dévier mon regard, lâchant un énorme soupire d'exaspération face à la situation dans laquelle j'étais actuellement. Pourquoi fallait-il que les infirmiers prennent leurs pauses en même temps ? Et surtout pourquoi Amedeo n'avait pas fait comme eux ? Cela ne faisait que prouver que je n'avais réellement pas de chance, décidément. « Je serai au courant des résultats dans la journée ? » demandais-je sur un ton un peu plus calme et agréable, sans pour autant dégager une gentillesse exceptionnelle.



Dernière édition par Scar Wells-Bankfield le Dim 27 Juin - 14:07, édité 1 fois
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BEAT IT • j. amedeo moreno _
MessageSujet: Re: BEAT IT • j. amedeo moreno BEAT IT • j. amedeo moreno EmptyDim 27 Juin - 12:42

Ses remarques glissaient sur moi sans jamais entamer ma bonne humeur. Je restais persuadé qu’elle avait un quelconque blocage psychologique qui l’empêchait d’être humaine. Jusque là, rien n’avait changé par rapport à l’ordinaire mais lorsqu’elle m’appela Bambi, je relevai le regard vers elle, l’air interloqué. Bambi ? D’où sortait ce surnom pour le moins bizarre ? Bambi était un faon orange aux yeux disproportionnés qui ne tenait pas sur ses quatre pattes et qui courrait après les papillons. J’ai une tête à courir après les papillons moi ? De plus, personne n’a jamais eu besoin de me dire que tout le monde était gentil, la preuve, Maxine existait. Je secouai doucement la tête, désarmé face à tant d’agressivité. Elle avait réellement un problème psychologique, c’était maintenant prouvé. Je lui ai souri, comme pour lui faire comprendre que tout allait bien se passer. Entre nous deux je n’aurai su dire lequel des deux passait le plus pour un demeuré. J’entamai la prise de sang, le plus serein du monde. « Tu sais Scar, ça s’appelle être sociable. Je ne te veux pas le moindre mal. Thé ou café donc ? » Moi ? Insistant ? Non, très peu. L’entendre soupirer me fit rire doucement alors que j’observais son visage. Je ne parvenais pas à identifier la réelle source de tant de haine mais je ne parvenais pas à m’en vexer. Je me contentais d’encaisser sans ressentir la moindre douleur et de continuer mon petit jeu masochiste qui me poussait à être charmant avec elle alors qu’elle était tout le contraire. J’avais remplis trois tubes de son sang et appuyais un bout de compresse à l’endroit où se trouvait l’anguille auparavant lorsqu’elle posa la question. Je fis une moue enfantine, tentant de définir si oui ou non les laboratoires étaient surchargés aujourd’hui. « D’ici la fin de journée tu devrais avoir les résultats. Tu peux laisser ton numéro de téléphone à quelqu’un si tu veux qu’on t’appelle lorsqu’ils sont prêts. Je suppose que tu ne voudras pas me le donner, au cas où je prendrais le risque de t’appeler en pleine nuit mais tu peux toujours le laisser à l’accueil. Ou alors t’attends ici une bonne heure et je leur dis de passer ton cas avant. Pile ou face ? »

J’observais le sang, silencieux, lorsqu’une idée reporta mon attention sur elle. J’avais trouvé. Son problème, c’était son prénom. D’où le Bambi. « Scar, c’est pas le nom du lion avec la cicatrice dans un dessin animé… ? » Un fin sourire étira mes lèvres alors que j’étiquetais les tubes. Le voilà son problème. Scar, c’est un personnage acerbe à l’écran. « Avec ou sans sucre ? Et cesse de dire non, on sait tous les deux que ça ne te mènera nulle part de mener contre moi une croisade sainte. D’autant plus que rares sont les gens libérés aussi facilement après une prise de sang.» Je restai assis en face d’elle, mon regard perdu dans le sien. Malgré son ton glacial je gardais toute ma douceur d’âme sans jamais la laisser altérer ma tendance à la bonne humeur. « Tu sais, dans mon métier je vois beaucoup de gens. Des vieux, des jeunes, des boiteux, des sportifs, des gens aimables, d’autres dépressifs et crois-moi, je sais ce que c’est que de vivre avec des cas comme le tien. Alors tu peux t’acharner à me vouer haine et répliques sarcastiques, je ne changerai pas, je suis désolé. Je suis certain qu’un jour tu t’y feras. Tu devrais fréquenter plus de monde plutôt que te comporter comme quelqu’un qui va mourir demain du SIDA et qui n’en a plus rien à foutre ni des gens, ni de la vie. Tu es jeune et plaisante, si seulement tu n’avais pas le caractère d’une teigne tu pourrais être plus heureuse. Et ne me dis pas que tu l’es en envoyant paître les autres, ça serait te mentir à toi-même. Enfin, moi je dis ça pour toi. Il y a beaucoup à échanger avec les autres Scar. » lui ai-je assuré d’un ton calme, sans la moindre animosité ou reproche. Je pouvais tout annoncer avec cette attitude. La mort, la vie, la fin du monde ou l’élection du nouveau président et cela rendait beaucoup de service. Les gens normaux y trouvent un certain confort face aux mauvaises nouvelles. A croire que pour Scar, cette douceur est une mauvaise nouvelle à elle toute seule. « Je te l’offre cette boisson ? »

PS : Désolé c'est....nul --'
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BEAT IT • j. amedeo moreno _
MessageSujet: Re: BEAT IT • j. amedeo moreno BEAT IT • j. amedeo moreno EmptyDim 27 Juin - 14:13




« Tu sais Scar, ça s'appelle être sociable. Je ne te veux pas le moindre mal. Thé ou café donc ? » Je ne pris même pas la peine de me répondre, j'étais davantage exaspérée et a priori cela n'allait faire qu'empirer au fil de la conversation -malheureusement pour moi d'ailleurs-. La prise de sang effectuée, j'allais surement pouvoir partir assez rapidement de cet endroit et ainsi ne plus avoir à faire à la bonne humeur niaise du jeune homme. « D'ici la fin de journée tu devrais avoir les résultats. Tu peux laisser ton numéro de téléphone à quelqu'un si tu veux qu'on t'appelle lorsqu'ils sont prêts. Je suppose que tu ne voudras pas me le donner, au cas où je prendrais le risque de t'appeler en pleine nuit mais tu peux toujours le laisser à l'accueil. Ou alors t'attends ici une bonne heure et je leur dis de passer ton cas avant. Pile ou face ? » Honnêtement les deux propositions ne me convenaient pas, mais je n'avais pas le choix que de me plier à l'une des deux, je n'avais plus de téléphone portable depuis mon arrivée à La Casa del Sol et rester à patienter pendant une heure -voir plus- dans un hôpital n'était pas une chose particulière agréable, pourtant je n'avais pas le choix que de choisir cette dernière solution. « Je vais attendre. » répondais-je de manière calme. Le silence vint enfin s'installer entre nous deux, du moins pas pour très longtemps, en effet mon interlocuteur fit une remarque au sujet de mon prénom, et autant dire qu'il aurait été préférable qu'il s'en passe. J'étais désormais furieuse, en train de serrer les poings pour ne pas envoyer valser contre un mur je ne sais quoi. « Et alors ? » lançais-je sur un ton beaucoup moins plaisant.

Je finis par croiser les bras de nouveau, la mine sévère, le fixant sans baisser le regard. C'est alors qu'il relança le sujet sur la boisson qu'il voulait absolument m'offrir, je décidais -encore une fois- de ne pas répondre, en espérant que l'ignorer allait mener à ce qu'il cesse cette demande. C'est alors qu'il partit à travers un monologue qui ne fit qu'augmenter ma colère. La cause de mon caractère désagréable n'avait strictement rien à avoir avec ma maladie, je m'étais toujours comporté ainsi et le peu de fois ou j'avais daigné exprimer de la sympathie envers quelqu'un, cela c'était toujours mal fini -pour moi-. « Tu as réussi à me mettre dans une telle colère que je pourrais m'en coller une ! Je suis venue ici pour une prise de sang pas pour entendre un garçon à la bonne humeur qui me donne presque envie de vomir. Sache une chose, le SIDA ne joue en aucun cas sur mon caractère, j'ai toujours été comme ça que cela plaise ou non, et tu pourras m'annoncer qu'il me reste vingt-ans à vivre ou que cette journée est la dernière de mon existence, cela ne changera rien à la façon dont je me comporte, car oui, il faut bien que tout le monde crève un jour ou l'autre et ce n'est pas cela qui va jouer sur ma façon d'être, mais sincèrement j'espère que le fait de crever sera beaucoup moins ennuyeux et gerbant que la conversation que j'ai actuellement avec toi, alors ton jugement tu le gardes pour toi. » Je savais très bien que mes paroles n'allaient en rien lui permettre d'enfin se taire, à mon plus grand malheur d'ailleurs. « Je te l'offre cette boisson ? » « Si je te réponds non tu vas encore me sortir un tas de connerie, donc je vais accepter. » J'espérais au plus profond de moi-même que je ne venais pas de faire la plus grosse connerie de ma vie en acceptant cette offre.

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BEAT IT • j. amedeo moreno _
MessageSujet: Re: BEAT IT • j. amedeo moreno BEAT IT • j. amedeo moreno EmptyDim 27 Juin - 23:52

Et là, le monologue. Elle parla comme elle n’avait jamais parlé et manque de chance pour elle, le liquide carmin dans les tubes en verre me fascinant bien plus que son discours agressif et dégradant pour moi. A la fin je relevai vers elle un regard emprunt d’innocence. Oui Scar ? Tu disais ? La suite me fit rire, défiant toute logique et, m’accordant un plaisir qui allait la faire enrager, je déclarai sincèrement : « Oh non tu sais, tu m’auras encore dis non j’aurai abandonné et je t’aurai reconduite en salle d’attente mais maintenant que tu as dis oui, tu penses bien que je ne vais pas laisser passer une telle occasion ! » Je lui servis un sourire qui se voulait charmant et me levai enfin, à demi-engourdi. Elle avait enfin accepté pour un café et cela suffisait à renforcer ma bonne humeur. Je la laissai passer devant puis lui indiquai la salle de repos. La plupart étaient retourné au travail le temps que je bataille avec Scar pour une malheureuse boisson chaude. Je la servis puis pris moi-même un café sans y toucher. J’observais calmement ce qui se passait, les gens qui entraient, sortaient puis mes doigts se crispèrent autour de la tasse à la vision d’un infirmier que je ne connaissais que moyennement. Il s’était pris de passion pour me harceler et tenter de me rendre honteux d’une hypothétique homosexualité. Une idée aussi stupide ne pouvait venir que d’un demeuré mais même ma patience à toutes épreuves ne résistait plus face à ses réflexions dénuées d’intelligence. L’entendant déjà minauder comme une caricature de mauvais goût, je me tournai pour faire totalement face à Scar, faisant abstraction de l’autre imbécile. Je restai impassible durant de longues secondes tandis que les articulations de ma main blanchissaient à vue d’œil. Je n’ai jamais été un garçon violent. Mais là c’était envisageable.

Et là ce fut le début de la fin. Une idée m’apparut. Je préférais le suicide au lynchage public. Je passai une main dans la nuque de la jeune femme, ignorant son regard noir et avant qu’elle ne puisse comprendre quelle idée saugrenue m’avait encore traversé l’esprit, je l’embrassai. Le baiser fut éphémère, et pour cause, je m’attendais à recevoir la main de Scar dans la figure. Mais la perspective ne me dérangeait pas réellement, tandis que je ne pouvais que savourer le silence de l’idiot. Je fermai les yeux, affichant un léger sourire avant de soupirer. « Évite de me frapper avec un objet contendant. » Humour ou pas, je lui ai souris puis ai détourné le regard en portant la tasse à mes lèvres. La boisson était restée brûlante et j’eus un brutal mouvement de recul, surpris, manquant de renverser la moitié du café. Je relevai le regard vers elle, attendant encore une réflexion perfide. « Sans commentaire… » Je soupirai doucement en passant mes doigts dans mes cheveux, laissant de côté un instant l’énergie qu’habituellement je dépense en étant de bonne humeur et bienveillant. « Tout à l’heure tu m’agressais mais en attendant, Bambi ou Scar ça vient des dessins animés. Tu les as déjà regardé au moins ? Ou bien c’est trop gerbant ? »


PS : Désolé c'est court -_-
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BEAT IT • j. amedeo moreno _
MessageSujet: Re: BEAT IT • j. amedeo moreno BEAT IT • j. amedeo moreno EmptyLun 28 Juin - 16:33



Alors que je venais d'effectuer un effort surhumain en acceptant son offre pour un café, il venait de me faire enrager en m'avouant que si j'aurai répondu une réponse négative, il aurait lâché l'affaire, de quoi me rendre folle de rage envers lui et surtout, envers moi. Lâchant un soupire ressemblant plus un à un léger grognement de rage, tant pis, j'avais accepté, c'était trop tard. Croisant les bras tout en me dirigeant vers la salle de repos autant dire que je n'étais pas particulièrement pressée de m'y rendre, et pourtant je n'avais guère le choix désormais. « ... Merci. » disais-je tout en attrapant la tasse de café -bouillante- que je serrais entre mes deux mains. C'est sans grande difficulté que je pus constater le léger malaise que mon interlocuteur semblait dégagé à la vue d'un infirmier, et très rapidement je compris pourquoi en entendant ce dernier lancer des remarques au sujet d'une soit disante homosexualité à l'égard d'Amedeo. Cela me fit froncer les sourcils, fusillant du regard celui se permettant une telle remarque, j'avais beau trouver mon interlocuteur exaspérant avec son sourire permanent et sa bonne humeur quotidienne, je ne supportais pas les remarques désobligeantes à ce sujet. Surtout lorsqu'elles sont fausses, ou du moins je n'étais alors pas au courant de cette tendance sexuelle que possède Amedeo.

Fixant à nouveau ce dernier pour regarder de nouveau sa réaction face à cela, je sentis sa main passer derrière ma nuque, ne comprenant pas ce qu'il cherchait à faire, il ne mit pas bien longtemps à me le faire comprendre. Ses lèvres plaquant les miennes, autant dire que je m'attendais à tout sauf à ça, surtout venant de sa part. J'étais désormais raide comme un piquet. Habituellement ma première réaction aurait été de lui décoller une gifle, mais je ne fis rien, le fixant. « C'est tout ce que tu as trouvé ? La prochaine fois tu te serviras d'une infirmière, pas de moi. » Je n'avais pas dit cela méchamment, il faut dire que j'étais encore sous le choc de ce qu'il venait de faire, même si honnêtement j'avais plutôt de la chance à ce qu'il soit beau garçon, sinon ma fierté en aurait pris un sérieux coup. J'allais répliquer une réflexion désagréable en le voyant manquer de renverser son café lorsqu'il m'arrêta juste avant en me disant de ne faire aucun commentaire face à cela, cependant je ne pouvais m'empêcher de me moquer légèrement de lui en rigolant. « Durant mon enfance oui, lorsque j'étais dôté d'une naïveté incroyable. Je déteste Bambi d'ailleurs. » Ce qui sous entend un je ne t'aime pas non plus. Détournant mon regard de lui, je finis par fixer une nouvelle fois le crétin d'infirmier qui ne nous lachés pas du regard, comme surpris de constater qu'il n'était pas gay. « Pourquoi cet abruti s'obstine à nous fixer ? » demandais-je assez fort pour que la personne que j'étais en train de viser à travers mes propos puisse bien tout entendre, car je ne cherchais pas à être discrète au contraire même.



ps : et moi c'est pire que court, je me rattrape au prochain !
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