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Et sinon...t'as déjà pensé à rester cachée chez toi ? ♦ Maxine

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Et sinon...t'as déjà pensé à rester cachée chez toi ? ♦ Maxine _
MessageSujet: Et sinon...t'as déjà pensé à rester cachée chez toi ? ♦ Maxine Et sinon...t'as déjà pensé à rester cachée chez toi ? ♦ Maxine EmptySam 26 Juin - 21:31

    « Hermione version mec. Où suis-je ? Qu’ai-je fait ? Que dois-je faire encore ? Quel transport me saisit ? Quel chagrin me dévore ? Ah ne puis-je savoir si j’aime ou si je hais. »

Et sinon...t'as déjà pensé à rester cachée chez toi ? ♦ Maxine Laurdi10
Maxine la méchante &. Amedeo le sale gamin.

Réseau indisponible. Comment ça réseau indisponible ? Je secouai stupidement mon téléphone comme si le fait de secouer un amas de puces électroniques à durée de vie limitée pouvait faire avancer les choses. Ô rage ! Ô désespoir ! Ô vieillesse ennemie ! N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ? Monde cruel. Je comprends enfin pourquoi un type a eu la brillante idée d’inventer un site communément appelé VDM. « Et pourquoi tu me lâches maintenant toi ? Hein ? Pourquoi ? Ma conversation avec Valeria te passionnait au point que tu fasses grève, maudit téléphone ? De toute façon, je suis sûr, t’es made in France toi, t’as une tête de gréviste. » Soit, il fallait reconnaître que parler des touristes n’avait rien de passionnant mais j’étais bien forcé de m’incliner face au règne tyrannique de la nouvelle technologie : plus de réseau, plus de conversation. Plus de conversation, plus de touristes en bermuda hawaïen. Tant pis, on fera sans. Je remis en place mes lunettes de soleil sur mon nez et entrepris de flâner sans but précis parmi le marché qui était déjà installé depuis quelques heures. Je n’avais que peu d’argent sur moi et encore moins l’envie d’acheter quelque chose mais la rumeur des conversations entre commerçants et acheteurs potentiels provoquait en moins une certaine détente. Mon regard glissait sur la foule, sans s’attarder sur une personne en particulier. Mon esprit était déconnecté d’une certaine réalité, jugeant sur un rien pour le plaisir de se laisser aller à quelques critiques bien trop enfantines pour être réellement blessantes. On pense tous un jour que le chapeau de la dame en face de nous est de mauvais goût, que le monsieur a un drôle de nez ou que… cette stupide Maxine est de retour ici. Encore là ? Elle n’en a donc jamais assez ? Et c’est quoi, cette fois-ci, qui nous la ramène aimablement. Son amant l’a plaqué ? Ou elle a besoin de fric et elle compte gentiment enfoncer Andreás dans sa dépression ? Lorsque l’idée lui aura traversé l’esprit que, peut-être, elle n’est pas la bienvenue ici, je me serai mis à brouter de l’herbe dans les pâtures à la manière d’une vache. Autant dire que c’est pas près d’arriver. Bourrique. Quel dommage qu’elle ne subisse pas le même sort que tous ces chats écrasés.

Ma mâchoire se crispait lentement sous le flux de la rancœur qui coulait dans mes veines, nourrissant ma colère envers elle. Peu de gens peuvent éveiller en moi une telle noirceur d’état d’âme mais elle est, il semblerait, la reine pour ça. Il s’en fallait de peu pour que je me jette pas à sa gorge, l’assommant à coup de reproches tous plus sanglants les uns que les autres. Mais deux règles m’en empêchent. La première est qu’on ne brutalise pas ni les filles, ni les animaux. Ayant tout un vocabulaire digne d’un bestiaire pour la définir, je ne peux donc rien lui faire de physique. Et la seconde consiste à éviter de finir au poste de police pour violence sur la voie publique. Pourquoi je ne suis pas fils de sénateur moi ? Ou pire. Fils d’un ambassadeur.
Je fis mine de m’intéresser à un marchand de fruits. Pour trois fois rien, je me retrouvai à croquer dans une pomme digne d’un dessin animé par sa couleur intense. Dans l’espoir que mordre quelque chose me détendrait, je me retrouvai encore plus bête. Le jus du fruit me coulait sur le menton, manquant de me faire rire comme un gosse pourrait s’amuser de ses désobéissances. D’un revers de la main j’effaçai mon forfait et avalai mon morceau avant de m’avancer vers elle d’un pas décidé. Ça fait mal une pomme à moitié mangé en pleine tempe ? J’eus presque envie de faire de Maxine mon cobaye favori. Presque. Car la pomme était trop bonne pour être gâchée. « Maxine…Quelle joie de te revoir. Tu ne pouvais pas t’empêcher de nous pourrir la vie n’est-ce pas ? Allez, dis-moi, c’est pour quoi cette fois ? Tu as besoin d’un animal de compagnie à martyriser et tu dis qu’Andreás fera l’affaire ? » Je n’avais pas pris la peine de la saluer. A quoi bon après tout. Je n’allais pas non plus lui lécher les joues pour lui dire bonjour car cela aurait atteint le paroxysme de l’hypocrisie. Et puis, on ne fraternise pas avec l’ennemie, pas même en temps difficile. « Non pas que je ne veuille pas de toi, oh non…Disons juste que si là, tout de suite, je pouvais t’envoyer en Enfer, je ne m’en priverai pas. A défaut d’avoir cette possibilité là, je vais faire de mon mieux pour te rendre la vie…infernale. » J’ôtai mes lunettes de soleil pour plonger mon regard dans le sien tandis que pour une fois mes prunelles ne trahissaient pas une once de tendresse. Je fis un bref signe de menton, dans la direction de la suite du marché. « Viens, on va se promener un peu, je crois que t’as des choses à me dire. » Je la poussai doucement dans cette même direction, ne faisant pas preuve de brutalité mais simplement d’un ton sans chaleur et d’un manque profond d’amitié. Au cas où elle ne l’aurait pas compris, elle n’était pas la bienvenue et même si elle ne comprenait pas le changement radicale de comportement qui c’était opéré envers elle, rien ne pourrait changer. Je tenais trop à la santé de mon meilleur ami pour la pousser à nouveau dans ses bras. Les essais de suicide cela marchait quand nous étions enfants. J’avais peur mais pas vraiment conscience de l’acte. Aujourd’hui cela me causerait sans doute une peine sans pareille, et que cette maudite poupée blonde soit à nouveau à la source de mes ennuis, non merci !
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J. Maxine Dumas
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Et sinon...t'as déjà pensé à rester cachée chez toi ? ♦ Maxine _
MessageSujet: Re: Et sinon...t'as déjà pensé à rester cachée chez toi ? ♦ Maxine Et sinon...t'as déjà pensé à rester cachée chez toi ? ♦ Maxine EmptyDim 27 Juin - 12:19

Pourquoi était-ce à moi de m'occuper de la corvée légumes et fruits? Les cuisiniers pouvaient très bien la faire! Mais non, je devais me rendre au marché de la ville pour acheter des produis frais comme on me répétait depuis des heures. C'est bon j'ai compris! Des produits frais! J'avais enfilé des tongs, pour ne pas mourir de chaud, et j'avais bien raison, le soleil tapait fort, il n'était même pas midi, mais je sentais déjà que la journée allait être dure à gérer. Je marchais entre les rayons à la recherche de pamplemousse, je savais à quoi cela ressemblait, mais ceux d'argentines seraient peut-être différent de ceux français. « Saleté de pamplemousse tu te caches où?! » Avais-je juré en français afin de ne pas paraître impoli aux yeux des argentines qui se promenaient la plupart avec un panier et tenant un enfant par la main. Je ne savais pas ce qu'il y avait de passionnant de se promener sur les marchés en famille, en faite... Moi, je n'avais jamais passé du temps en famille. Faut dire, avec des parents qui allaient aux quatre coins du monde c'était plutôt difficile, mais même avec ma nounou, tout ce qui avait été promenade quand j'étais petite était juste le parc et le lac à quelques pas de notre demeure, tu parles d'une sortie! A cet instant précis, je sentis un pincement au cœur, mais je ne devais pas me laisser abattre par des sentiments du passé, ainsi je continuais mon petit chemin en direction de l'étale de fruits. Enfin je les avais ces saletés de pamplemousses! J'allais en prendre un, mais avant même que ma main n'effleure la peau du fameux fruit, j'entendis mon prénom dans un espagnol parfait.

Je laissais ma main en l'air, prendre ou pas le pamplemousse? Cette question me permettait de garder mon sang-froid, je me faisais attaquer par le meilleur ami d'Andreas m'était tombé dessus, à présent je me disais réellement que le marché était un lieu stupide. Je relevais le regard en sa direction, lunette de soleil, air décontracté, il avait plutôt l'air d'un touriste plutôt que d'un argentin. Je laissais tomber le pamplemousse, peut-être j'en trouverais d'autre à quelques étales plus loin. Je soupirais longuement alors qu'Ademeo n'arrêtait pas de déblatérer Andreas ferait un mauvais un animal de compagnie, en tout cas c'est ce que je pensais,et puis pourquoi je voudrais le martyriser? Je l'avais aimé non? J'avais souffert moi aussi, à croire qu'on me donnait le mauvais rôle alors que mon père avait employé les grands moyens pour me coller à mon siège dans un avion en destination de l'Italie pour passer du temps chez ma mère. Je ne répondais rien, je ne préférais même pas croiser son regard pour les poser sur les pamplemousses? Et si j'en prenais enfin de compte? Il continuait de parler, dis-donc il disait tout ce qu'il avait sur le cœur? Je regardais le vendeur en lui faisant signe de venir. « Combien pour trois pamplemousses? » Fis-je en espagnol. Il me dit le prix, et je sortis mon porte-monnaie, car en plus je devais payer avec mon argent, le comble du comble! Les pamplemousses dans un sac, je reposa mon regard sur Amedeo qui... n'avait toujours pas fini. Par pure politesse, j'attendis, puis il décida que l'on devait se promener. Il décidait pour moi en plus!

C'est après quelques minutes de silence pour que je sois sure qu'il ai terminé, que je pris enfin la parole en marchant quelques pas entre les allées du marché, le sac de pamplemousse en main. « Tu as fini? Parfait. » Fis-je en soupirant avant de reprendre. « Quel accueil! Je m'attendais pas à un accueil aussi...chaleureux. Je ne vois pas en quoi je te pourris la vie, je ne t'ai pas croisé depuis mon arrivée, et c'est toi qui vient m'accoster, donc qui pourrit la vie des gens? Et si je suis là c'est parce que... » Je m'arrêtais quelques secondes, il allait me rire au nez je m'en doutais. « ...je suis employée à la Casa del Sol. » Je marquais un silence avant de le regarder. « Pourquoi tu ne ris pas? Ah oui, sans doute parce que tu as peur parce que il y a Andreas à la résidence. Ne t'inquiète pas j'ai déjà passé la nuit avec lui. » Je marchais dans les allées du marché alors que je venais de déclarer que j'avais passé la nuit avec lui, quoique cela n'était pas faux, mais si l'on n'avait pas été dans le même lit, je n'avais pas pu m'empêcher d'esquisser un fin sourire sur mes lèvres. « Pour ce qui est de ton histoire sur l'Enfer, ne t'en fais pas j'y suis déjà, et puisque tu me tiens compagnie, cela veut dire que tu es un diable à ton tour avec des cornes et une fourche. » Je m'arrêtais à un étale de légumes avant de reprendre la conversation avant de voir pleins de couleurs qui s'offraient à moi, un vrai délice pour mes yeux. « Ce que j'ai à te dire? Tu mentionnes peut-être le fait de mon départ il y a six ans? Je ne voulais pas partir, mais ça tu ne le crois sans doute pas. Après tout, pourquoi j'aurais à me justifier à ton égard, puisque sans doute je ne serais qu'une piètre petite menteuse et une garce plein de fric? »




P.S: c'est nul désolé Et sinon...t'as déjà pensé à rester cachée chez toi ? ♦ Maxine 81397
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MessageSujet: Re: Et sinon...t'as déjà pensé à rester cachée chez toi ? ♦ Maxine Et sinon...t'as déjà pensé à rester cachée chez toi ? ♦ Maxine EmptyDim 27 Juin - 15:33

J’haussai doucement les épaules, bien indifférent à son aveu. Qu’est ce que ça pouvait me faire qu’elle soit employée ? Elle pouvait être escort girl ou larbin, que je n’en aurai pas moins bien dormi. Contre toute attente, ce fut la suite qui me fit rire, et de bon cœur. Qu’elle me baratine, je n'en avais cure. « Et donc ? C’est confortable le carrelage pour dormir ? Tu as du passer une nuit merveilleuse …toi qui aimes les chats. » On m’a toujours considéré comme une brave bête, le type qui ne sait jamais dire non au bout moment et qui se retrouve toujours embarqué dans des histoires invraisemblables à cause de ça. La bonne poire, un peu gamin dans sa tête, assez louche avec son meilleur ami, mais jamais bien méchant. Mais heureusement qu’il a Maxine pour démentir ! Comment ferais-je sans un tel parasite ? Que la vie serait dure pour moi, pauvre animal en détresse qui se voit affublé d’un costume qu’il ne consent à porter qu’à moitié. L’âne a bon dos, et moi aussi. « C’est bien pour toi, ça signifie que tu peux quand même être utile comme fille. » Je me fiche de savoir qu’on doit être courtois, souriant – et hypocrite de surcroît dans une société corrompue où les pro-écologie se nourrissent de steak au soja, baignant dans du lait soja, relevé par de l’émincé de soja avant de craquer et s’offrir un hamburger. Entre la ménagère de seize ans, enceinte jusqu’aux yeux pour la seconde fois qui croit vivre le grand amour alors que son copain la trompe tous les jours – sauf les fériés ?- et les politiques mythomanes jusqu’au bout des trois cheveux qui leur restent et qui se lancent dans des duels infernaux pour savoir lequel emballe le plus ses électeurs avec le mensonge le moins potable ; nous voilà mal parti. Ca, c’est tout ce qu’on ne veut pas voir. Et si je dois reconnaître un avantage à cette horrible poupée Barbie, c’est qu’elle a le don de me mettre dans une humeur noire et me rendre lucide. Lucide à ma façon très pessimiste de voir les choses bien sûr. « Ha donc papa paye toujours aussi bien ? » demandais-je en haussant un sourcil. La réponse, je n’en avais rien à foutre, et elle devait le savoir parfaitement. Ce n’était qu’une réflexion comme une autre visant à provoquer une quelconque réaction chez elle.

Je croquai à nouveau dans la pomme, plus détendu qu’au départ. A y repenser, avant, Maxine était quelqu’un que j’appréciais et que j’aurai pu aider volontiers si seulement elle avait eu ce besoin. Au lieu de quoi elle est partie. Plop disparue. Et bizarrement, la jolie fille agréable est devenue dans mon esprit une garce sans pareille que je préfère savoir loin. Très loin. Manque de chance elle était plutôt du genre proche pour le moment. Alors comme ça, elle était employée … ? Bien drôle de situation pour une fille qui avait été amoureuse d’Andreas. « T’aurais pu prévenir. La poste tu connais ? Téléphone. E.T téléphone maison, ça te rappelle un truc ? Mail ? Comment vous dîtes déjà en français… Texto ! ou bien t’étais trop proche de ton fric pour dépenser quelques centimes ? » En parlant de centimes. Je regardai le sac qu’elle avait à la main. Des pamplemousses payés de sa poche hein ? « Ca fait quoi de devoir acheter des fruits pour des touristes deux fois plus pauvres que toi ? » En fait, j’avais envie de la secouer et de lui vociférer « mais pourquoi » au visage. J’avais une rage folle à dilapider qui sommeillait en moi, donnant de temps à autre quelques coups de griffes douloureux. J’étais tout aussi acerbe que mes remarques. Presque autant que Scar quand elle avait décidé d’essayer de me faire dégager. J’avais de plein de choses horribles qui d’ordinaire ne m’effleuraient même pas l’esprit. Soit c’était parce que j’avais la folle envie de lui faire payer tout ce qu’elle avait fais endurer à mon meilleur ami, soit je nourrissais ma haine en craignant qu’elle ne se rapproche de lui et lui fasse du mal. Dans les deux hypothèses je ne voulais que la vengeance.

Brutalement je bousculai involontairement Maxine, ayant trébuché sur les pavés. Je nous entraînai tous deux au sol devant tout le marché. La plupart des touristes n’y prêtèrent pas gare mais les habitués, les marchants et autres habitants eurent un sourire aux lèvres. Les plus moqueurs ne se privèrent pas d’un ou deux rires. Je me relevai prestement, et regardai Maxine encore à terre sans faire un geste. « Fais chier ! » Contre mon gré, je lui tendis la main, mon cœur reprenant facilement le dessus. « Désolé, j’ai…trébuché. » Et garde ta langue dans ta poche toi. Je n’avais pas la moindre envie de l’entendre jaser pendant une dizaine de minutes. « Et commence pas à m’en faire toute une histoire ou j’bouffe tes pamplemousses même si personnellement je trouve ça infecte. »


PS : COURT & NUL. Scuse --"
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MessageSujet: Re: Et sinon...t'as déjà pensé à rester cachée chez toi ? ♦ Maxine Et sinon...t'as déjà pensé à rester cachée chez toi ? ♦ Maxine EmptyLun 28 Juin - 12:21

Je savais que je me déferai pas d'Amedeo, il était bavard, chiant, c'était des traits de caractère que je n'avais pas trouvé chez lui quand je sortais avec Andreas, tout simplement car on était en bon terme. Il suffisait d'être en ce moment, lui sur les talons, pour comprendre il ne me lâcherait pas de si tôt. Dire qu'il y avait une infime chance que je le croise en cette fin de matinée sur le marché, que cette infime chance c'était produite. « Je n'ai pas dormi sur le carrelage, qu'est ce que tu crois! Etre allergique aux chats ne signifie pas que je ne les aime pas. Puis après tout, qu'est ce que ça peut faire? Tu as peur que je foute le chat d'Andreas dans un mixeur? Je ne suis pas aussi cruelle que tu le penses. » Il m'énervait, me tapait sur les nerfs, bref, il était de plus en plus insupportable. Alors que je continuais de passer d'étal en étale je devais supporter ses sarcasmes, il ne pouvait pas aller autre part? Il aurait pu faire comme si je n'existais pas, et on s'en serait tout deux bien porté, mais non, au lieu de ça, il voulait me pourrir la vie, sauf que je ne le laisserais pas faire. Mes mains serrèrent le sac en plastique pour essayer de canaliser ma colère à son égard, il vint sur le sujet qu'il ne fallait pas aborder. Mon père. C'était a cause de lui si tout ça se produisait, c'était lui qui m'avait fait quitté l'Argentine dès qu'il avait vu que je m'accrochais trop à Andreas. C'était lui aussi qui disait que je ternissais son image au fur et à mesure du temps, faut dire, mon mariage à la va-vite à Las Vegas complètement beurrée ne pouvait pas polire son image comme il le souhaitait. Mes mâchoires se crispèrent et je m'arrêtais avant de me retourner vers lui en murmurant entre mes dents, serrées: « Ne me parle jamais de lui! Tu entends?! Sinon je te jure que tu pourrais sincèrement le regretter. »

C'était comme ça qu'on me voyait? Seulement la fille d'un grand acteur connu, une fille pourrie gâtée? Il n'y avait qu'Andreas qui m'avait vu différente je le savais, à présent, je crois qu'il a changé d'opinion sur moi, et cela me briserais encore plus le coeur s'il croyait que je n'étais réellement qu'une de ces filles superficielles. Je repris ma marche tranquillement alors qu'il allait sur le deuxième sujet qui fâche. Il voulait réellement avoir des problèmes? Il voulait vraiment que je le gifle aussi fort que ma force me le permettait? Ou voulait-il que j'aille à la plage et que je le noie de mes propres mains? Mes doigts étaient crispés alors qu'il continuait en train, en plus d'être sarcastique, à se foutre de moi. « Qu'est ce que tu me veux à la fin?! » Fis-je en me retournant d'un coup pour le faire face, plein de colère dans les yeux. « Tu veux que je te dise quoi? Hein? Tu veux que je pleure pour dire à quel point je suis désolée de tout ça? Que je suis désolée d'avoir fait souffrir Andreas?! Tu crois que c'est le seul qui a souffert?! Merde quoi tu m'emmerdes! » Je n'avais pas été aussi vulgaire depuis longtemps, je me rappelais encore quand j'étais petite et que l'on m'apprenais tout pour être une fille modèle, bon dieu, si mes parents et encore pire ma nounou de quand j'étais petite m'entendais à cet instant précis, ce serait l'apocalypse. Je passais par la suite une main dans mes cheveux en soupirant. « Pourquoi je m'énerve? Après tout, tu ne comprendrais pas. » Je le regardais une dernière fois, pour reprendre cette fois-ci, ma marche en direction d'un autre étale plus loin pour acheter quelques légumes frais. « Ça fait quoi d'harceler une fille parmi un flot de gens? » Avais-je rétorquer d'un coup, en ne répondant pas à sa question. Je continuais mes pas en soupirant, je n'en pouvais plus de cette situation, limite je voulais qu'on l'assomme pour que je m'enfuis, faire mes bagages, et partir loin sans retourner en France. Vivre comme un indigène tiens, au moins plus de communications je ne ferais que corps avec la nature et je pourrais vivre enfin tranquillement!

Alors que j'étais plongée dans mes pensées, je sentis quelqu'un me pousser et en une fraction de secondes je rentrais en contact avec le sol. Bon sang, ça faisait mal! J'allais avoir un sacré hématome c'était sur. Je fermais un instant les yeux, certains riaient, après tout cela devait être comique comme situation. J'en pouvais plus, j'allais craquer, je le sentais de plus en plus. Amedeo me tendit une main pour que je me relève et s'excusa? Je ne pouvais pas m'empêcher de rire avant de repousser sa main et de me relever toute seule. « Je n'accepte pas l'aide de gens qui me déteste et qui m'aide par simple pitié! » J'avais limite craché ces mots à son visage, il me faisait une scène et après il voulait m'aider, c'était quand même le comble, et le pire c'est que je devais me taire? Là, mon sang bouillonnait trop, rien à faire de me rendre en spectacle au marché – de toute manière c'était déjà fait -. Gardant mon sac je ne pus m'empêcher de le pointer du doigt et de commencer à vociférer. « Tu comptes me suivre longtemps à la fin? Tu comptes réellement me pourrir la vie? A ce que je vois tu te contentes juste d'une version des faits, j'ai jamais eu le droit de donner la mienne, alors maintenant je suis la méchante sorcière dans l'histoire! Tu ne sais rien et tu restes sur tes positions et tu commences sérieusement à me gonfler! » Je soupirais avant de reprendre, mais cette fois-ci dans mon français natal: « Espèce de sale petit merdeux. »
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MessageSujet: Re: Et sinon...t'as déjà pensé à rester cachée chez toi ? ♦ Maxine Et sinon...t'as déjà pensé à rester cachée chez toi ? ♦ Maxine EmptyMar 29 Juin - 20:55

« Tsss. C’est le chat qui te foutrait dans le mixeur et pas l’inverse. » L’allergie aux chats ne signifie pas ne pas les aimer, c’est vrai, mais on ne peut pas adorer des bestioles qui nous étouffent, nous donnent des airs de ressemblance avec un lapin russe albinos et nous font éternuer régulièrement. Je me régalais de la tension qui s’installait lentement mais sûrement ; et plus elle perdait en sang-froid, plus je parvenais à garder un ton détaché. La colère m’était passée, et pour maintenant, c’était bien pire que de la colère : le cynisme, le dégoût, la rancune. Le sentiment de vengeance. Et comment une fille pourrait me faire regretter mes mots ? Ou plutôt comment, elle, elle le pourrait ? En feulant ? En griffant ? En me transmettant la rage par morsure ? Je ne la craignais pas et c’était sans doute un avantage que je devais au fait que nous n’étions pas inconnu l’un à l’autre.

« C’est moche quand une fille jure. » Moi-même, si j’avais été extérieur, j’aurai eu envie de me frapper. Je me savais d’un naturel avenant et une tendance prononcée pour la bienveillance mais avec Maxine c’était la seconde personnalité, le deuxième versant ou la face cachée de l’iceberg. J’adorais la rabaisser, lui parler des détails quand elle parlait des grandes lignes, ou bien l’inverse. Je tenais des propos quasiment hors sujet, sans pour autant l’épargner, et lorsqu’elle semblait sincère je jouais à l’arrogant, ou à Saint Thomas, qui ne croit que ce qu’il voit.
Elle se retourna vivement, me faisant face. Surpris, j’haussai les sourcils sans comprendre ce qui lui prenait et au fur et à mesure que les mots franchissaient ses lèvres, mon sourire s’étirait. Elle assurait le spectacle sans mon aide, en plein marché, parmi les touristes et les habitants. N’était-ce pas fabuleux ? « Cruella dans les 101 dalmatiens elle souffre pas. Et t’es un peu comme elle, sauf niveau cheveux, t’as un meilleur coiffeur, il faut se l’avouer. » Lorsqu’elle se détourna pour reprendre la marche, je ne pus m’empêcher de rire. Oh Maxine, ce que tu vas regretter d’être venue acheter des pamplemousses. « C’est bien, t’as au moins la qualité d’être lucide comme fille. » Je glissai mes mains dans mes poches, profitant du soleil comme s’il s’agissait là de la routine, la flânerie matinale sur le marché en compagnie d’une bonne amie. Je l’écoutais d’une oreille distrayante, n’ayant que faire de ses jérémiades. « Hein ? Oh c’est juste drôle. Tu passes pour une aliénée auprès de tous tandis que moi je suis le garçon qui garde le sourire. Quel monde cruel. Personne ne sait que t’es la victime. Pas trop dur à vivre chérie ? » Parle moi je te fuis. Fuis moi je te parle.

Tandis que son amertume semblait empoisonner son sang j’étais pour ma part de plus en plus heureux. Si je pouvais haïr sa présence dans le pays, j’étais satisfait de lui avoir au moins rendu une journée infecte. Elle nous devait bien ça. Et puis qui sait, peut-être que j’en toucherais deux mots au cuisinier pour qu’il lui fasse gratter les fours avec une brosse à temps ou bien déboucher le siphon de l’évier qui doit bien être obstrué un jour sur deux. J’avais mille et une idées pour lui faire passer son séjour plus vite. Oui après tout, ne fallait-il pas couper l’herbe au ciseau aux abords des plantations de fleur dans le jardin ? Un caniche à promener ? Un enfant colérique à garder ? Des pommes de terre à éplucher au taille-crayon ? Je jubilais d’avance face à tant de merveilles mais la chute coupa le fil de mes pensées. Sa colère éclata plus fort que ce que je n’avais pu prévoir et ma satisfaction n’en fut que plus grande. « Oui c’est vrai que si on regarde ton profil gauche tu n’as pas vraiment le nez crochu mais tu sais, ma sorcière bien-aimée elle n’avait pas besoin d’avoir des verrues et un balais moche pour être une sorcière. C’est vrai qu’elle n’était pas vilaine… Toi je te verrais plus tôt en démon. Avec deux cornes. T’aurait-on trompé, grand damne ? » Je pris faussement un air choqué avant de rire. « J’aime ces mots doux à mon oreille » susurrai-je, dans un bonheur extatique. En vérité je ne connaissais rien de sa vie amoureuse et me fichais bien de connaître ses histoires digne d’un mauvais téléfilm. J’avais avancé ces propos par pure provocation sans même penser que je pouvais tomber juste ; lorsqu’elle s’exprima en français, la seule que je compris c’était qu’elle m’insultait indirectement. En vérité elle ne faisait que me servir sur un plateau d’argent tout ce que je désirais et, les minutes passant, mon comportement devenait de plus en plus odieux.
« Moi je vois la vie en rose… » Chantais-je à son oreille, gardant un certain accent lorsque je parlais français. Je ne connaissais que cette chanson dans cette langue, mais suffisamment pour ne plus faire d’erreur. J’eus envie de rire mais au lieu de ça, je préférais rester sur mes gardes, craignant qu’un fusible ne saute et qu’elle se jette à ma gorge. « Bien, parlons d’un truc qui ne fâche pas. Parle-moi de Paris, de la France. Je ne pourrais pas t’agresser là-dessus. A moins bien sûr que tu ne parles pas aux gens que tu hais ? »


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MessageSujet: Re: Et sinon...t'as déjà pensé à rester cachée chez toi ? ♦ Maxine Et sinon...t'as déjà pensé à rester cachée chez toi ? ♦ Maxine EmptyMer 30 Juin - 19:55

Je vais le tuer. Je vais le tuer. C'était ce que je me disais à répétition depuis plusieurs minutes déjà alors que je continuais à marcher dans l'allée du marché. Qu'est ce qu'il avait à me coller aux baskets? Je n'avais rien fait, j'étais venue juste acheter des pamplemousses et quelques légumes et il fallait que je me le colle pendant toute mes emplettes? J'essayais tant bien que mal de garder mon calme, mais je savais qu'une minute à l'autre j'allais exploser, et il s'en souviendrait toute sa vie. Quand on me voyait, on s'imaginait que j'étais toujours calme, pourtant c'était loin d'être le cas. De temps en temps je pouvais rentrer dans une éruption violente comme celle d'un volcan. Je jurais, tout simplement car je n'en pouvais plus de son comportement déplacé, et il osait me dire que c'était une moche une fille qui jurait? J'arquais un sourcil, j'en avais strictement rien à faire de ce qu'il pensait. « De toute manière je ne veux pas être séduisante à tes yeux. » J'avais dit cela cash, il commençait à me taper sérieusement sur les nerfs avec toutes ces petites phrases sans queue ni tête. Il ne pouvait pas rentrer chez lui? Ou aller voir une fille? Ou encore aller à la plage et se faire bouffer par un requin pour que l'on ai enfin la paix? Je bouillonnais et cela devait se sentir à quelques kilomètres à la ronde, j'essayais pourtant tant bien que mal de garder mon calme, après tout on m'avait appris à dissimuler mes émotions, sauf qu'avec Amedeo, c'était plus compliqué de tout camoufler.

Ses sarcasmes devenaient de plus en plus insupportable. Cruelle d'enfer des 101 dalmatiens? C'était un fana de dessins animés? Je préférais faire comme si de rien n'était, souffler tout doucement, essayant de me dire que c'était que mon imagination bien que c'était plus que ça... Il partirait tout seul, comme un grand. Ainsi je me pencha sur une étale avant de prendre un bracelet affublé de quelques perles. Il était joli, mais non, je n'étais pas là pour faire du shopping, je devais aller acheter des aubergines. C'est alors que j'en aperçu à quelques mètres, j'accélérais le pas, sans doute arrêterait-il de me suivre ainsi. Les aubergines était d'un violet foncé flamboyant, rien que de les voir on avait envie d'en dévorer. Je ne répondis même pas à sa question, préférant rester dans mon mutisme et d'acheter mes aubergines avant de les mettre dans un autre sac. Pitié Amedeo, vas-t-en et laisse-moi tranquille. C'était ce que je voulais lui dire, mais cela le ferait bien trop rire et il resterait facilement encore plus longtemps. A force c'était gonflant, je commençais même à étouffer de cette atmosphère loin d'être l'idéal. Ainsi je m'approchais de lui, laissant quelques pas entre nous avant de froncer les sourcils et de le fixer. « T'es chiant tu le sais? Un vrai pot de colle! C'est ça ton passe-temps? Faire chier les gens? Je me demande comment Andreas peut te supporter toi et tes sales manies! Tu me gonfles tu le comprends ça? Faut que je te le dise en quelle langue? Français? Espagnol? Anglais? J'ai commencé le Japonais, tu veux peut-être une démonstration? » Je le regardais droit dans les yeux, ceux-ci étant plein de haine. « Et je ne me porte pas en étant la victime, arrête de croire que je veux me mettre en avant alors que tout ce que je veux c'est que tu me laisses tranquille! »

Cette-fois ci, j'allais quitter le marché, j'avais ce que les cuisiniers souhaitaient, il était hors de question que je reste une seconde de plus en la compagnie d'Amedeo. Alors que je marchais à pas précipiter vers une des sorties du marché, je m'arrêtais d'un coup après les dires du jeune homme. Quoi? J'étais une sorcière? C'était la chose que je ne tolérais pas. Tout ça car j'étais partie, tout ça parce que j'avais du rentré en France, j'étais devenue une sorcière? Ah ça non! Posant mes sacs sur une étale, je fis signe au vendeur que je revenais dans quelques instants les reprendre et je me rapprochais d'Amedeo. Ça allait faire mal, j'espère pour lui qu'il le sentait, j'espère pour lui qu'il allait s'enfuir et qu'il ne reviendrait pas. Non, il restait là, à sourire bêtement jusqu'à ce que j'arrive devant lui. « Tu m'en excuses sincèrement... » Dis-je avec un léger sourire aux lèvres, avant de lui mettre un coup de genoux en dessous la ceinture. « Et là? Tu la vois toujours en rose ou alors il y a des étoiles qui l'accompagne? » Il avait cité Edith Piaf, mais je m'en moquais, je me sentais soulagée. Soufflant légèrement, je le regardais alors qu'il était courbé au sol. « Ah merci, je me sens mieux maintenant. Tu avais besoin de me dire autre chose sinon? » Je le regardais, debout, puis, avec un sourire mesquin, je m'accroupis pour lui murmurer quelques paroles. « Tu t'en moques de Paris, par contre laisse-moi te dire un truc... » Je m'arrêta un instant avant de le regarder droit dans les yeux l'air sérieux. « Ce n'est pas toi qui m'empêchera de séduire de nouveau Andreas. Tu as raison peut-être que je suis une sorcière dans le fond, mais je te le dis de suite, Andreas est à moi, et ça tu ne pourras pas t'y opposer. » Je me relevais par la suite avant de faire quelques pas et de me retourner vers lui avec un grand sourire. « C'était un plaisir de te voir Amedeo. »
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