You're trying your hardest and the hardest part is letting go ♫ PV

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Korby & David

Le soleil descendait tranquillement dans le ciel, ayant déjà entamé sa course. La lune commençait à pointer le bout de son nez. David était étendu dans son lit, contemplant le plafond. Encore, il se demandait d’où avait bien pu venir cette invitation. Ses parents n’auraient jamais proposé à leur fils de partir ainsi. Non, ils pensaient bien trop à eux pour s’occuper d’autres personnes. Et puis, il ne pensait pas que quelqu’un aurait pu lui faire un si beau cadeau dans son entourage. Il repensa ensuite à sa sœur. Comme elle lui manquait. Allait-elle bien? Est-ce qu’on s’occupait bien d’elle? Les traitements allaient de bon train? Enfin, des milliers de question auxquelles il n’aurait pas de réponse avant un long moment.

Il s’assied sur son lit, regarda l’extérieur. La vue que lui offrait sa chambre était tout simplement magnifique. Il pouvait voir la mer, dans le lointain, la plage qui s’étendait avant et les nombreux vacanciers qui étaient encore étendus sur leurs serviettes, profitant de la présence du soleil. Il se décida à, lui aussi, aller profiter de la chaleur et du soleil sur cette plage. Il ne le ferait cependant pas en maillot de bain, non, il sentait que l’inspiration lui venait soudainement. Et pour un artiste, quand l’inspiration passe, il faut la saisir. Il enfila donc des souliers et s’empara de sa guitare et de son sac et sorti de sa chambre, direction la plage.

Il descendit les marches, poussa les lourdes portes de l’immeuble dans lequel il logeait et, grâce aux indications – et à de nombreux passant qui se dirigeaient vers le même endroit – il finit par atteindre sa destination. Même lorsque le soleil est couchant, il y a encore des femmes, pour la plupart, en bikini à se faire bronzer. David resta un instant à regarder ces gens, puis la mer, l’horizon avant de tenter de trouver un endroit un peu plus reculé de ces gens, histoire de pouvoir composer en paix. Il finit par trouver, au loin, des rochers, où il prit place. Il posa son étui et son sac à ses côtés. Il sorti une feuille de papier et un crayon et se mit à écrire. Au début ce n’était que de simples mots, puis ils devinrent des phrases. Il raya plusieurs mots, les récrivit, pour qu’après une trentaine de minutes, il aie un semblant de paroles sur sa feuille.

This time he told you to hold on
Look back on anything even every moment that you remember
Promise that you hold hold on to that moment
And leave the battles uncovered and walk away
I want you to stay

Ce n’était pas grand choses, mais il réussissait à mettre ses sentiments sur papiers, la première fois depuis sa mort. Il s’interdisait souvent d’y repenser, dès qu’il croisait une fille qui avait le même regard qu’elle, ou les cheveux qui ondulaient de la même façon. C’était trop douloureux. Il avait toujours ces images en tête, son corps, dans ses bras, inerte. Sa voix qui se brisait alors qu’elle proférait ses dernières paroles. Non, il ne devait pas pleurer, il devait être fort. Malgré tout, une larme s’écoula de son œil droit, glissa sur sa joue et finit par atterrir sur la feuille de papier, l’encre se mêlant à la goutte, l’un des mot n’était plus visible.

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Korby :

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Il n’était pas impossible pour David d’écrire dans cet état, mais jamais l’écriture ne l’avait fait pleurer auparavant. Il avait pourtant écrit sur d’autres sujets tout aussi pire, et pourtant. Rapidement il entra dans une bulle, plus rien ne l’entourait. Il n’entendait plus rien, même pas le bruit des vagues, rien du tout. Il était seul avec ses pensées, ses souvenirs et surtout elle. Lorsqu’il ferma les yeux, il avait l’impression de la revoir, quelque jours avant qu’elle ne trépasse, avant qu’il ne la découvre. Il tenta de chasser cet horrible souvenir et se rappeler les bons moments qu’ils avaient vécus. Ils étaient si nombreux. Après quelques minutes, cela fonctionna. Il resta dans cette espèce de transe un moment pour retourner à ses écrits.

Il fut cependant dérangé lorsqu’il entendit la voix d’une jeune femme. Il supposa qu’elle s’adressait à lui, mais fut rapidement enseveli par le doute, comme elle ne semblait pas attendre de réponses de sa part, faisant ainsi un petit monologue, qui ne semblait avoir pour but, que de troubler la tranquillité du jeune homme. Il leva les yeux pour voir qui était cette mystérieuse inconnue qui avait le don de l’embêter, puis les rebaissa de suite sur ses feuilles. Le temps que l’image de la jeune femme ne se rende à son cerveau pris une fraction de seconde et il réalisa qui était en face de lui. Il aurait voulu fuir à toute jambe en ce moment, mais il ne s’en sentait pas capable. Pourquoi fallait-il qu’elle vienne le voir ce soir précis?

Enfin, pour ne pas semblé impoli, il leva les yeux et offrit un sourire quelque peu forcé à la demoiselle. Il répondit également à ses questions.

« Eum… oui tu peux t’asseoir. »

Elle ne devait vraiment rien y comprendre. Pourquoi il était gêné ainsi lorsqu’il lui faisait face, pourquoi il la fuyait chaque fois qu’il la voyait s’approcher. Mais il n’avait pas le choix maintenant, il devait lui faire face. Tout ce qu’il espérait c’était qu’elle ne cherche pas à comprendre pourquoi il agissait ainsi. Il n’aurait pas la force de se remémorer l’histoire, bien qu’il la saches par cœur. Parce que dès qu’on lui demandait des informations quand à ce jour fatidique, il revoyait tout en détail. On aurait pu croire à une scène de film d’horreur.

« Et moi c’est David. Heureux de faire votre connaissance. »

Son regard devait trahir ses paroles, il sentait lui-même qu’il était ailleurs, à des milles d’ici, dans un tout autre monde.

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Korbye :

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David n’osait pas vraiment regarder la jeune femme droit dans les yeux. Après tout c’était compréhensible un minimum. Il fixait la plupart du temps l’horizon. Il se risquait à jeter de brefs coups d’œil à la blondinette, mais sans plus. Il n’était pas capable de la regarder pendant plus de 30 secondes. C’était idiot, misérable oui. Mais il ne savait vraiment pas comment réagir. Il avait l’impression de se retrouver aux côtés de Marie, encore une fois. C’était comme s’il avait une seconde chance. Mais ce n’était pas Marie et il le savait pertinemment. Juste à l’entendre jacasser comme une pie, il savait que ce n’était pas elle. Non, Marie avait toujours été discrète et cette femme, Korby, était un vrai moulin à parole. La preuve, elle reprit la parole, malgré que le ton de voix de David sous-entendait qu’il voulait être seul et ne pas trop bavarder. Enfin, il n’était pas non plus pour lui dire de s‘en aller, la plage était ouverte à tous. Il sentait lui-même que son visage affichait une mine blasée, probablement triste aussi. Elle déclara qu’ils s’étaient déjà vu quelque part, que son visage lui était familier.

« Nous nous sommes probablement croisés deux ou trois fois à la résidence, je suis vacancier ici. »

Et non il ne voulait pas s’éterniser. Il était court dans ses réponses mais concis. Il poussa alors un petit soupir. Et dire qu’en ce moment, il aurait pu être avec elle. Cette simple pensée lui fit l’effet d’un coup de poing dans le ventre. Il avala sa salive et posa de nouveau son regard sur sa compagne.

Probablement une tentative de diversion, qui n’était pas très subtile, mais elle changea subitement de sujet, lui demandant s’il aimait la plage. Oula, beau sujet, des heures de plaisir à parler de la plage, yahoo. u_u non mais franchement, la plage. Elle n’aurait pas su trouver un sujet plus intéressant? Oh, voilà qu’il entendit quelque chose qu’il n’aurait pas voulu entendre. Elle lui demanda ce qu’il écrivait. Lui qui ne montrait que ses compositions une fois finies et aux gens en qui il avait une confiance absolue, soit sa sœur et ses meilleurs amis, elle était vraiment mal tombé. Il se décida tout de même à lui répondre, peut-être un peu trop bêtement. Mais sérieusement, elle l’agaçait.

« Des chansons pour la plupart »

« Et disons que quand je réussis à être seul (insistant sur le mot) j’adore la plage. »

Se rendant compte de la froideur avec laquelle il s’adressait à Korby, il la regarda, lui adressant un sourire, enfin, ce qui devait y ressembler. Il n’avait pas cette habitude, de toute façon, d’être très souriant. Son regard croisa le sien et y resta accroché une fraction de secondes, puis il se mit à la détailler. Ces même cheveux blonds, ce regard d’un bleu perçant, cependant il était un tantinet plus foncé que celui de Marie, et ce sourire. Elles auraient pu être jumelles. Et vlan, un autre coup de poing direct dans le ventre. Le vent se mit à souffler, il tourna la tête pour fixer de nouveau l’horizon, trop troublé, et il n’eut pas le temps de contempler l’horizon qu’il entendit la jeune femme se plaindre. Il tourna la tête de nouveau et la vit, tête baissée, se frottant l’œil. Probablement une poussière ou un grain de sable dans l’œil.

« Attendez »

« Il ne faut pas frotter, sinon, le grain risque de se déplacer dans votre œil. Vous me faites confiance? »

Il savait comment le faire partir, il fallait seulement qu’elle le laisse faire.

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Korby :

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